Le 15 avril 2024, une médecin du service d'addictologie du CHR de Caen porte plainte contre un patient qui la harcèle. Il vient la voir sans rendez-vous, se cache dans les couloirs de l'hôpital, fait irruption sans permission dans son cabinet, lui envoie des messages. Il voudrait une relation différente avec elle. Son attitude lui fait peur, car il est imprévisible.
Il frappe un médecin
Le 10 avril, le prévenu se faufile dans son bureau. Elle crie et des soignants qui connaissent bien le problème interviennent. Elle décide de le confier à un autre médecin, ce que l'homme de 65 ans refuse. Il se jette sur ce dernier et le violente. Au tribunal de Caen le 27 février, il se rappelle que le 10 avril, il s'était caché dans les toilettes. Ensuite, c'est plus flou. Il dit avoir été ceinturé par deux personnes et frappé par le nouveau médecin. "C'était le dernier rendez-vous avec ma doctoresse et je ne voulais pas de cet autre praticien, car elle m'avait sauvé de l'alcool. Aujourd'hui, j'ai à nouveau des problèmes et je sais que je dois me sevrer. J'ai pris conscience et je regrette mon comportement inapproprié. Je n'ai plus aucun contact avec elle."
Il est bipolaire
Le procureur se dit soulagé qu'il reconnaisse enfin son attitude inadmissible. Il explique que la victime était sans arrêt sur le qui-vive, se demandant quand, comment et où il allait apparaître. Il précise cependant qu'elle ne s'est pas portée partie civile. L'avocate de la défense rappelle que son client est bipolaire, il a fait plusieurs séjours en psychiatrie et a les premiers signes de la maladie d'Alzheimer. Elle demande la relaxe pour le harcèlement, car il n'y a aucune preuve d'une dégradation des conditions de vie de la doctoresse. Après délibéré, le prévenu est relaxé pour le harcèlement moral et condamné à 3 mois de prison avec sursis et aucun contact avec la victime pendant 2 ans.
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