Le Nouveau Bassin de Caen a vu accoster un skipper pas comme les autres : Louis Duc, 26e au Vendée Globe, a fait escale dans la ville où tout a commencé pour lui et son bateau. Il a été accueilli sous un beau soleil par un public enthousiaste, et l'émotion était palpable sur les quais.
Après 91 jours de course en solitaire, retrouver la terre ferme demande un temps d'adaptation. "Parfois, on se demande simplement : 'Mais qu'est-ce qu'on a fait ? Juste un tour en bateau ?'" Et puis il comprend qu'il a peut-être fait rêver des gens, ou inspiré des vocations : "Beaucoup d'écoles ont suivi cette aventure, et l'objectif, ce n'est pas forcément que les enfants se mettent à la voile ou qu'ils fassent un tour du monde, mais surtout qu'ils aillent au bout de leurs rêves."
Louis Duc est arrivé à Caen lundi 3 mars.
Un projet pédagogique captivant
Brune Huile d'André, enseignante en CE2 à Falaise, explique l'engouement de ses élèves pour le Vendée Globe : "Chaque élève avait choisi un skipper à suivre. Lorsque j'ai appris que Louis venait à Caen, je me suis dit que nous ne pouvions pas manquer cette occasion !" Cette course autour du monde a été au cœur d'un projet pédagogique : "Nous avons travaillé sur la géographie, mais aussi sur tout le vocabulaire maritime. Les élèves étaient très motivés et investis."
Pour accueillir Louis Duc, ils avaient préparé des questions, des banderoles et même une réplique en carton du Fives Lantana, son bateau, dont la photo lui avait été envoyée sur les réseaux sociaux. "Les enfants sont ravis, et nous aussi. C'était un grand moment de partage." Sur le port, un spectateur passionné par la course partage son admiration : "C'est une belle leçon de persévérance. Voir autant d'enfants venus avec leur classe, c'est magnifique, c'est inspirant."
Louis Duc est arrivé à Caen lundi 3 mars.
Quatre ans de chantier
Louis Duc a réparé son bateau à la base nautique de Caen avant de partir au Vendée Globe.
Les travaux avant le départ
"Pendant quatre ans, nous avons tout mis en œuvre pour être au départ du Vendée Globe", raconte Louis Duc, le skipper normand qui a terminé 26e du Vendée Globe. Son bateau, racheté en épave après avoir pris feu au départ de la Transat Jacques Vabre au Havre en 2019, était arrivé à Caen "sans savoir s'il pourrait naviguer un jour". Entouré d'une équipe de passionnés, le skipper l'a reconstruit malgré plusieurs défis techniques, l'a modifié et optimisé pour en améliorer les performances, avant de le remettre à l'eau dans le bassin caennais.
Une base nautique réputée
Préparer son bateau à Caen était une évidence pour Louis Duc : la base nautique a été conçue pour les IMOCA, ces monocoques du Vendée Globe. Il rappelle que de grands navigateurs comme Christophe Auguin ou Mike Golding y sont passés. "Nous savions que nous pouvions compter sur des infrastructures et des compétences de haut niveau." Après tant d'années de travail ici, "des liens se sont naturellement créés avec cet endroit".
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