"Nos parents jouaient aux petits soldats de plomb, là c'est un peu pareil", déclare Jérôme Manouvrier, le fondateur d'Asgard, magasin à Rouen et lieu de rencontre pour la communauté du jeu de bataille avec figurines ou "war game" ("jeu de bataille" en français). Le Rouennais est tombé dans cette passion quand il était petit et ne l'a jamais lâchée, jusqu'à en faire son métier.
Un jeu technique, mais passionnant
Ici, les pratiquants les plus investis sont adultes, même si les enfants peuvent avoir des étoiles dans les yeux à la vue des premières figurines. Il est vrai que ces dernières sont relativement onéreuses et il faut parfois plusieurs années pour se constituer une armée. "Avec les jeux de société on a une boîte et tout est dedans, la figurine du jeu de bataille c'est une façon d'approcher un jeu en sachant que rien n'est prêt", rebondit Jérôme Manouvrier. En effet, avant même de lancer le moindre dé, il faut peindre ses figurines, parfois les assembler, imaginer et fabriquer un décor et bien analyser les règles. La licence la plus connue reste Warhammer, développée par Games Workshop, mais il existe plein d'autres univers, parmi lesquels Saga, un jeu de figurines français type escarmouche antique-médiéval. Le jeu propose différentes périodes de l'Histoire. Le plateau, déjà prêt, nous attend. Le scénario : les Anglo-danois doivent repousser une invasion viking. Nous avons à disposition quatre escouades chacun, en plus de nos "héros" de guerre. D'apparence, le jeu semble assez simple : un plateau, des dés et une armée contre une autre. Mais les règles sont très techniques. Chaque mouvement - attaque, défense ou ordre de bataille - correspond à un lancer de dés spécifiques. Plus une armée est puissante, plus on utilise de dés face à l'adversaire, et la valeur des dés augmente ou diminue en fonction de cette même caractéristique. Cela se complique encore plus lorsqu'on prend en compte l'épuisement des unités ou les déplacements qui se font à l'aide de réglettes en fonction, là encore, de la classe du soldat que l'on choisit. La technicité des règles effraie autant qu'elle intrigue. Surtout, cela permet d'imaginer des combinaisons infinies prolongeant la durée de vie du jeu. Je comprends alors la passion que le jeu peut procurer chez certains, car pour bien profiter de tous les aspects du jeu il faut s'investir pleinement. "Les parties peuvent durer trois à quatre heures… Il y a aussi toute la partie peinture de figurines", poursuit Jérôme Manouvrier alors que derrière nous deux joueurs s'entraînent pour une compétition à venir. "Ici on met justement en relation les joueurs débutants et les joueurs expérimentés."
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