A partir du 3 mars, une partie de l'autoroute A13 sera réservée, aux heures de pointe, aux transports en commun, aux taxis, aux véhicules de secours et aux voitures transportant au moins deux personnes. L'objectif affiché par les autorités est clair : encourager le covoiturage et améliorer la circulation sur cet axe stratégique entre la Normandie et l'Ile-de-France.
Sur l'A13, la voie réservée concernera 7km en direction de Paris et sera activée uniquement entre 7h et 10h en semaine, hors vacances scolaires et jours fériés.
Moins de place pour les voitures, plus de bouchons ?
L'une des principales craintes des automobilistes est simple : en supprimant une voie pour le trafic général, ne risque-t-on pas d'aggraver les embouteillages sur les autres ?
Selon les autorités, cette mesure ne vise pas à réduire la capacité de circulation, mais à optimiser l'usage des voies existantes. Un véhicule occupé par deux personnes, c'est potentiellement une voiture de moins sur la route, expliquent les experts en mobilité. Pourtant, certains conducteurs redoutent un report du trafic sur les autres voies, voire sur les axes secondaires.
Quels impacts sur la fluidité du trafic ?
Lors d'expérimentations similaires en France et à l'étranger, les résultats ont été contrastés. A Lyon, une voie réservée sur l'A6 a d'abord provoqué des ralentissements supplémentaires avant que les habitudes des conducteurs ne s'adaptent. Un an après la mise en place de la voie réservée sur l'axe M6-M7, les avis restent majoritairement négatifs : 50% des usagers jugent l'initiative "très mauvaise" et 18% la considèrent comme "mauvaise". De plus, aucun contrôle n'étant fait, il faut que les automobilistes jouent le jeu…
Cependant des études, notamment aux Etats-Unis où les voies de covoiturage sont largement utilisées, montrent qu'elles contribuent à fluidifier le trafic, réduire la pollution et encourager davantage d'automobilistes à opter pour le covoiturage, lançant ainsi un mouvement en faveur de la mobilité partagée.
Quelles alternatives pour éviter les bouchons ?
Les automobilistes inquiets face à une potentielle hausse des embouteillages pourront envisager plusieurs solutions, mais rien de miraculeux :
• Le covoiturage, qui permet, au-delà de deux personnes par voiture, d'accéder à la voie réservée.
• Les transports en commun, qui devraient bénéficier d'une meilleure fluidité.
• L'adaptation des horaires de trajet, pour éviter les heures de pointe.
Une évaluation prévue dans six mois
Pour mesurer l'efficacité du dispositif, un bilan sera réalisé après six mois d'expérimentation. Il évaluera l'impact sur la circulation, le respect des règles et le ressenti des usagers.
Si les résultats sont concluants, la mesure pourrait être pérennisée, voire étendue. Dans le cas contraire, des ajustements seront envisagés, voire un abandon du projet.
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