Arrêté samedi 22 février en Roumanie puis rapatrié en France, le narcotrafiquant Mohamed Amra s'est réveillé ce mercredi 26 février dans une cellule du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. Celui qui s'est évadé au péage d'Incarville (Eure) en mai 2024, provoquant la mort de deux agents pénitentiaires, a été transféré dans la nuit par hélicoptère dans la prison hautement sécurisée proche d'Alençon.
"Un régime d'isolement extrêmement strict"
Mohamed Amra est désormais placé à l'isolement. L'établissement "est sans doute l'une de nos deux prisons les plus carcérales qui permet un régime d'isolement extrêmement strict", a assuré le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, mercredi 26 février. Ainsi, le narcotrafiquant a droit à une heure de promenade par jour. "Elle se déroulera dans une cour où il sera tout seul", précise Joaquim Pueyo, ancien directeur de la prison de Fleury-Mérogis et maire d'Alençon.
"Il aura le droit à deux heures de communication téléphonique, écoutées par les services de renseignement et aura le droit à trois visites par semaine extrêmement contrôlées avec des fouilles systématiques", ajoute le ministre. Il précise également que Mohamed Amra sera "surveillé 24h sur 24 mais ne sera pas vidéosurveillé 24h sur 24."
Gérald Darmanin proposera ce régime d'isolement "extrêmement difficile" au Parlement pour la prison de haute sécurité qui sera choisie la semaine prochaine et pour laquelle celle de Condé-sur-Sarthe est candidate. Ce fonctionnement n'est pas spécifique à l'incarcération de Mohamed Amra. "L'établissement héberge déjà des détenus particulièrement dangereux et donc il y a un savoir-faire qui existe", rappelle Joaquim Pueyo.
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