Entouré des procureurs d'Argentan et d'Alençon et des patrons de gendarmerie et de police du département, le préfet de l'Orne, Sébastien Jallet, a dressé vendredi 21 février le bilan de la délinquance sur le territoire en 2024. Bien que la délinquance dans l'Orne soit plus faible que dans la moyenne nationale, elle est en hausse. "C'est une délinquance du quotidien qui empoisonne la vie de nos compatriotes", lâche Sébastien Jallet.
+129 victimes de violences intrafamiliales
Cette hausse est notamment marquée par l'augmentation de 11% des violences intrafamiliales. En 2024, 1 072 femmes en ont été victimes, soit 129 de plus. "Un chiffre glaçant", selon les mots du préfet, qui s'explique aussi par la libération de la parole. Pour y répondre, les gendarmes et policiers continuent d'être formés à l'accueil et la prise en charge des victimes, et des intervenants sociaux ont été installés dans chaque commissariat de police et compagnie de gendarmerie.
Ecoutez ici le préfet, Sébastien Jallet :
Sur le plan de la justice, 7 bracelets anti-rapprochement ont été délivrés ainsi qu'une dizaine de téléphones "grave danger" qui ont vocation à prévenir des nouvelles violences. Si aujourd'hui 39 places d'hébergement pour les femmes victimes sont ouvertes, il faut désormais "développer l'hébergement des auteurs" selon la procureure d'Alençon, Laëtitia Mirande, dans le cadre des évictions du foyer familial ou en sortie de prison.
De gauche à droite : Renato Cavarelli, commissaire général de la police nationale de l'Orne, Laëtitia Mirande, procureur d'Alençon, Sébastien Jallet, préfet de l'Orne, Christophe Bogliolo, procureur d'Argentan, et le colonel Pierre-Olivier Benech, commandant des gendarmes de l'Orne.
Le trafic de stupéfiants : priorité n°1
Le département de l'Orne est aussi marqué par un important niveau de trafic de stupéfiants. "C'est un combat premier parce que les stupéfiants nourrissent beaucoup la délinquance", assure le préfet. Ils engendrent par exemple des règlements de compte entre trafiquants. A travers les consommateurs, des cambriolages et vols sont réalisés pour pouvoir se payer la drogue. L'usage des stupéfiants peut aussi provoquer des violences intrafamiliales et des accidents de la route graves, voire mortels.
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"En 2024, l'action a été forte", à travers notamment des opérations "Place nette" et le démantèlement de 3 réseaux significatifs, souligne le préfet. L'année 2025 sera dans la continuité pour lutter contre "l'ubérisation des trafics", à travers une plus grande présence sur le terrain, des enquêtes au long cours, et par un contrôle "le plus dense et efficace possible" : sur les réseaux routiers et ferroviaires pour les gendarmes et à travers un pilonnage des points de deal pour la police. De nouvelles opérations "Place nette" sont également attendues.
Ecoutez ici le préfet, Sébastien Jallet :
Un appel à la participation citoyenne
Autre sujet de préoccupation dans l'Orne : les atteintes aux biens. 5 518 faits de ce genre ont été relevés en 2024, dont 1 441 cambriolages et 912 vols de véhicules. Pour lutter contre ces phénomènes, 10 systèmes de vidéoprotection ont été installés en 2024. Au total, 38 communes en sont équipées.
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Le département compte également 55 conventions de participation citoyenne conclues entre les forces de l'ordre, les élus et la population. "On a besoin que les citoyens puissent nous appeler s'ils ont un doute", explique Renato Cavarelli, commissaire général de la police nationale de l'Orne.
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