Cyril Murat, vêtu d'un gilet jaune portant le nom de son entreprise, "L'Œil du Ciel", m'attend sur un parking, à l'entrée de la réserve de Saint-Samson, au cœur des marais inondés par la Dives. Il va m'apprendre à piloter des drones, ces appareils volants utilisés pour la surveillance, les missions militaires, la livraison de colis, ou simplement pour le plaisir. Car qui n'a jamais rêvé de prendre de la hauteur ? L'Œil du Ciel est une entreprise spécialisée en photogrammétrie, une technique pour mesurer et modéliser des paysages ou objets à partir d'images aériennes. Elle travaille principalement avec des géomètres. Toutefois, Cyril Murat propose également des formations pour partager sa passion et initier les particuliers au pilotage de drones.
Nature et technologie
Piloter un drone combine plusieurs intérêts de Cyril Murat : la nature, la photographie, l'image et l'informatique. Cela lui évoque également son autre passe-temps, le parapente. Comme pour ce sport, la météo est importante : trop de vent pourrait emporter l'appareil, la pluie l'endommagerait. Ce matin-là, le ciel dégagé offre des conditions idéales pour voler. Mais d'abord, place à la théorie. Cyril Murat m'explique que "les vols en drone sont réglementés par la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), et qu'il est interdit aux particuliers de dépasser les 120m d'altitude". La manette de contrôle du drone est similaire à celle d'une voiture téléguidée ou de jeu vidéo : deux joysticks, des boutons en forme de levier, servent à le diriger. Le joystick gauche contrôle la hauteur et l'orientation, et le droit dirige l'engin. Après ces indications, je pose mes pouces sur la manette et me laisse guider par Cyril Murat : "Pour faire décoller l'appareil, baisse les deux joysticks vers le bas puis ramène-les au centre." Les quatre hélices s'animent. Le drone s'élève. C'est parti ! Mes premiers mouvements sont hésitants, Cyril Murat place des cônes orange pour que je fasse suivre au drone un parcours en carré. Je prends vite mes repères. Je fais grimper le drone au-dessus d'un arbre, atteignant rapidement la limite autorisée. Là-haut, l'appareil n'est plus qu'un point noir à ne pas perdre de vue. Un nouveau défi se présente : activer la caméra et faire tourner le drone en cercle sans provoquer de secousses sur la vidéo qu'il prend. On immortalise l'instant avec un dernier cliché. "Cheese !" Pour finir en beauté, Cyril Murat me propose une immersion totale. J'enfile un casque de réalité augmentée pour changer de perspective : je ne suis plus pilote, mais passagère. A travers la caméra du drone, mes yeux survolent les marais. Je plane, libre comme un oiseau.
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