Jusqu'ici, la société Siemens Gamesa s'était montrée discrète sur le projet d'extension de son usine du Havre, inaugurée en 2022. Seul un avis de l'autorité environnementale, publié en novembre 2024, évoquait cet agrandissement, qui portera à près de 80 000m2 la taille du site havrais où étaient jusqu'ici fabriquées des pales d'éoliennes offshore (en mer) de 75m et 81m de long et assemblées des nacelles d'éoliennes.
Le site ne produira plus que des pales à l'avenir.
1 000 éoliennes déjà commandées
L'usine va grandement évoluer : l'activité nacelles prend fin, l'ensemble de l'espace sera consacré, en 2026, à la fabrication de pales de 115m de long, destinées à équiper des éoliennes de nouvelle génération, produisant 14MW chacune. L'extension a été officiellement lancée lundi 17 février, en présence du ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, qui n'a pas manqué de rappeler "le soutien financier assumé" de l'Etat et des collectivités locales, dans un passé pas si lointain, pour aménager les quais en vue de l'implantation d'une "nouvelle filière industrielle" dans la cité océane.
Favoriser les éoliennes "made in France"
C'était attendu par les industriels : la France envisage d'intégrer une préférence européenne dans les futurs appels d'offres éoliens. Le gouvernement s'appuie, pour cela, sur un règlement européen. Ces "critères de résilience" permettront de "faire en sorte que les composants de ces éoliennes soient produits localement le plus possible", précise Marc Ferracci, ministre de l'Industrie, qui évoque "une concurrence souvent féroce et parfois déloyale" des constructeurs, notamment asiatiques et américains. Cette disposition devrait notamment s'appliquer pour les deux futurs parcs de Fécamp Grand Large, dont l'appel d'offres doit être lancé au printemps, après la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Cette fois, les 200 millions d'euros nécessaires à l'extension sont entièrement financés par Siemens Gamesa. La société germano-espagnole apparaît rassurée par les perspectives européennes pour l'éolien en mer. "La majeure partie du marché est en Europe, et nous avons un carnet de commandes extrêmement solide avec déjà plus de 1 000 éoliennes de dernière génération, les 14MW, indique Yara Chakhtoura, présidente de Siemens Energy France et Siemens Gamesa France, on a un avenir sécurisé sur les prochaines années."
Yara Chakhtoura, présidente de Siemens Energy France
"L'entièreté des salariés" de Siemens Gamesa au Havre "sera requalifiée pour pouvoir travailler sur les prochaines générations de pales", ajoute-t-elle. La patronne Siemens Gamesa évoque aussi "200 emplois directs et indirects" supplémentaires grâce à cette extension, sans préciser pour le moment le pourcentage d'emplois pérennes et d'intérimaires, pour un total de 1 600 personnes sur le site.
Si le marché européen permet pour le moment d'alimenter l'usine havraise, il est encore trop tôt pour savoir si ces pales de 115m produits par Siemens au Havre pourraient être installées sur les parcs français. "Ce sont des projets qui prévus à horizon 2032, rappelle Yara Chakhtoura, aujourd'hui on se concentre sur un carnet de commandes immédiat."
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