Les salariés et les syndicats s'organisent, après l'annonce de la suppression à venir de 169 postes chez Lubrizol en Seine-Maritime, survenue jeudi 6 février.
Après avoir déposé un préavis de grève pour la journée du mardi 18 février, la CGT, rassemblée le matin même devant l'usine Lubrizol de Rouen/Petit-Quevilly a annoncé partir finalement sur une semaine de grève.
"100% des effectifs de production sont en grève à Rouen et à Oudalle (près du Havre, NDLR), on est à l'arrêt avec mise en sécurité", a déclaré Thomas Ferment membre du syndicat. "La CGT demande le retrait du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR) car l'usine va bien, on fait toujours de l'argent", a-t-il dit. "On veut nous faire croire qu'on manque de compétitivité, mais on a produit 350 000 tonnes en 2024", a chiffré Thomas Ferment. "A titre de comparaison, notre concurrent Chevron en a produit 270 000."
Contactée par l'AFP, la direction s'est dite "surprise" et "regrette" cette grève, rappelant avoir accepté de décaler la procédure du PSE de trois semaines. "Le PSE a été un choc, personne ne s'y attendait", a témoigné Reginald Sauvalle, délégué CFDT, assurant que l'usine est "viable" et dénonçant l'ouverture de "centres clients" et d'"une méga-usine en Inde".
Un quart des effectifs touché
Le groupe a annoncé la suppression à venir de 169 postes pour "faire face à la baisse de la demande que connaît le marché des additifs en Europe depuis 10 ans et à sa surcapacité de production qui va se maintenir durablement". Cela représente environ un quart des effectifs du groupe en Seine-Maritime. Le site de Rouen doit être particulièrement touché. Les discussions autour du plan de sauvegarde de l'emploi doivent en principe débuter au début du mois de mars.
Avec AFP
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