C'est un premier pas, l'un des plus difficiles dans des situations de violences conjugales ou intrafamiliales : quitter son domicile, pour se protéger soi, et parfois ses enfants. Une fois la décision prise, encore faut-il savoir où aller. L'association Un abri qui sauve des vies, lancée en France pendant le confinement, sert de relais pour les victimes, avant un accueil en structure spécialisée. Elle propose des hébergements chez des citoyens solidaires, pour quelques jours ou quelques semaines.
Une quinzaine de jours en moyenne
Ces habitants qui proposent un abri, les "abritants", sont "des particuliers qui mettent à disposition un canapé-lit, une chambre, une dépendance, un logement type Airbnb…" détaille Meg Gervais, déléguée de l'antenne normande d'Un abri qui sauve des vies et coordinatrice d'aide aux victimes. "L'objectif est d'accueillir les victimes qui en ont besoin avec bienveillance, tolérance et de leur offrir un havre de paix quand elles décident de partir".
En moyenne, l'abri dure une quinzaine de jours. "C'est une transition afin de permettre aux personnes de commencer à démarrer des démarches qu'elles soient sociales, juridiques ou psychologiques", précise Meg Gervais.
Meg Gervais, déléguée de l'antenne normande
Pour Emilie, abritante dans le secteur de Port-Jérôme, en Seine-Maritime, s'inscrire était "une évidence" quand elle a pris connaissance de l'existence d'Un abri qui sauve des vies sur les réseaux sociaux. Elle met à disposition sa chambre d'ami, pour accueillir, en cas de besoin, une femme seule ou avec enfant. "Cela peut arriver à n'importe qui, y compris quelqu'un de mon entourage", souligne cette artisane, propriétaire d'une petite maison.
Emilie, abritante en Seine-Maritime
Cherche abris en Normandie
La Normandie compte pour le moment une cinquantaine d'abritants : une quinzaine dans l'Eure, en Seine-Maritime et dans le Calvados, et une petite dizaine dans l'Orne et la Manche. L'association espère pouvoir développer un maillage important. "Une femme qui décide de partir de chez elle doit pouvoir être hébergée à proximité, près de son travail, de l'école, etc. Nous avons besoin du plus d'abritants possibles pour pouvoir faire des relais", souligne Meg Gervais.
Les demandes d'hébergements proviennent en majorité d'associations d'aide aux victimes de violences ou d'assistants sociaux, mais les victimes peuvent aussi joindre directement Un abri qui sauve des vies.
Meg Gervais, déléguée de l'antenne normande
Pratique. Pour proposer un hébergement ou demander de l'aide, rendez-vous sur unabriquisauvedesvies.fr. La ligne d'écoute nationale pour les femmes victimes de violences est le 3919.
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