A Caen, trois professionnels de santé portent un projet innovant pour réduire l'exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens : Xavier Le Coutour, médecin de santé publique, Charlotte Buron-Fouque, obstétricienne, et Michel Nicolle, pédiatre. Leur initiative, baptisée "ordonnances vertes", vise à offrir aux futures mères des paniers biologiques à prix réduit ou gratuitement, tout en sensibilisant aux bonnes pratiques alimentaires.
Un constat préoccupant
Les perturbateurs endocriniens, présents dans certains aliments et contenants, ont des effets néfastes sur le développement du fœtus. Michel Nicolle, pédiatre, alerte : "La population française est très imprégnée par les pesticides. Et les femmes enceintes sont scientifiquement reconnues comme les plus exposées, avec des conséquences potentielles pour leurs enfants. Il faut à tout prix les protéger." Selon Charlotte Buron-Fouque, obstétricienne, les effets peuvent être significatifs : "Ces substances perturbent la fabrication des organes et peuvent programmer des maladies futures comme l'obésité, le diabète, des maladies cardio-vasculaires, voire favoriser l'apparition de cancers."
Un programme de prévention et de sensibilisation
L'idée est de réunir les collectivités locales, les producteurs biologiques et les acteurs de la santé autour d'une initiative concrète : fournir des paniers biologiques aux femmes enceintes pour limiter leur exposition aux pesticides et organiser des ateliers pratiques à destination des deux parents pour apprendre à cuisiner et éviter des comportements à risque. Xavier Le Coutour insiste notamment sur le fait de "ne pas réchauffer les plats dans des contenants ou biberons en plastique", qui génèrent énormément de perturbateurs.
Ce projet, déjà développé dans une trentaine de communes en France, pourrait être financé par les collectivités locales, avec un coût estimé entre 500 et 600 euros par femme et par grossesse.
Qui pourra prescrire ces "ordonnances vertes" ?
Le dispositif s'adressera à toutes les femmes enceintes, sur prescription des médecins, obstétriciens et sages-femmes. Reste désormais à mobiliser les financements pour que ce projet puisse voir le jour.
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