Rouen. Le tribunal valide le préavis, la grève se poursuit sur le réseau Astuce

Transport. Le tribunal judiciaire de Rouen a validé, mercredi 12 février, le préavis de grève déposé par la CGT de Transdev Rouen, qui exploite le réseau de transports en commun Astuce. Le mouvement perlé de 55 minutes chaque jour pourrait s'inscrire dans le temps.

Publié le 12/02/2025 à 18h59 - Par Pierre Durand-Gratian

Rouen. Le tribunal valide le préavis, la grève se poursuit sur le réseau Astuce — La grève va donc se poursuivre sur le réseau pour 55 minutes chaque jour.

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La grève perlée va donc se poursuivre sur le réseau Astuce de transports en commun de Rouen. Mercredi 12 février, le tribunal judiciaire a validé le préavis déposé par la CGT de Transdev Rouen, qui exploite le réseau, et qui était contesté par la direction. "On avait le sentiment que les conditions étaient très désorganisantes, le tribunal l'a jugé autrement", a simplement réagi le directeur de Transdev Rouen, Guillaume Aribaud. Le mouvement de 55 minutes chaque jour, avec un préavis qui court jusqu'à la fin de l'année, crée plutôt environ 2h de perturbation sur le réseau, selon Transdev. Les bus ou métros doivent être garés dans des endroits particuliers ou ramenés au dépôt ou au terminus.

Pour les prochains jours, la grève doit intervenir :

Mardi 11 février 2025 de 15h45 à 16h40,
mercredi 12 février 2025 de 05h45 à 06h40,
jeudi 13 février 2025 de 17h45 à 18h40,
vendredi 14 février 2025 de 09h00 à 09h55,
samedi 15 février 2025 de 10h45 à 11h40,
dimanche 16 février 2025 de 19h15 à 20h10.

"Les demandes ne sont pas finançables"

Sur le fond, la CGT, majoritaire chez Transdev Rouen, souhaite notamment l'intégration des temps annexes des services conducteurs. Il s'agit du temps passé entre le lieu de fin de service des conducteurs et le retour au dépôt pour récupérer par exemple un véhicule personnel.

La direction a d'abord proposé de valoriser ce temps par une prime de 400 à 800 euros par conducteur. Mais le syndicat souhaite que cela soit compté en temps de travail. "Les demandes ne sont pas finançables, il faut revenir à la raison", indique de son côté Guillaume Aribaud, qui estime que cette option est deux fois plus coûteuse que celle des primes. "Si j'accepte, la boîte bascule dans le rouge", avance-t-il. Les négociations sont donc pour l'heure au point mort.

Parmi les revendications du syndicat figurent aussi la fin de l'introduction de contrats précaires dans l'entreprise ou l'amélioration des conditions de travail.