Le PTC, surnommé "Pète ton crâne", est une drogue de synthèse qui sévit dans les lycées de Normandie et inquiète de plus en plus les autorités sanitaires. Ce cannabinoïde de synthèse, souvent comparé à une version plus puissante et dangereuse du cannabis, se présente sous la forme d'un liquide incolore et inodore, ce qui le rend quasi indétectable. Il est principalement consommé via les cigarettes électroniques, un mode d'ingestion discret qui échappe à la vigilance des parents et des enseignants.
Des effets secondaires graves sur la santé
Si le PTC est prisé par les jeunes, c'est pour son coût très bas et sa facilité d'accès sur Internet ou dans les cours de lycée. Mais les conséquences de sa consommation sont alarmantes. Plusieurs cas d'intoxications graves ont déjà été recensés en France depuis quelques années, notamment en Normandie, avec des symptômes comme des hallucinations intenses, des crises de panique, des convulsions, des troubles cardiaques, voire des pertes de connaissance. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur le risque d'addiction extrême, certains jeunes devenant dépendants en quelques semaines seulement.
Un phénomène en forte progression
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'ANSM a recensé 139 cas graves en 2023 et 2024, dont près de la moitié concernait des mineurs. Le phénomène touche majoritairement les jeunes de 15 à 20 ans, une tranche d'âge particulièrement vulnérable aux effets des substances psychoactives.
Le rectorat de Caen avait même envoyé une lettre type aux chefs d'établissement, leur demandant de la transmettre à tous les parents, preuve de l'inquiétude déjà existante face à la situation. En effet, le phénomène avait été signalé dans au moins 17 établissements de la ville dès 2020.
Comment protéger vos enfants ?
Face à cette menace invisible, les parents et les enseignants doivent redoubler de vigilance. Les cigarettes électroniques peuvent être un vecteur de consommation de drogues de synthèse sans que l'entourage ne s'en aperçoive. Il est essentiel d'ouvrir le dialogue avec les adolescents et de les sensibiliser aux dangers de ces substances. En cas de doute ou de symptômes suspects, il est recommandé de contacter immédiatement un centre antipoison ou les services d'urgence.
L'ANSM rappelle que des consultations gratuites pour jeunes consommateurs sont disponibles, permettant un accompagnement adapté et confidentiel. Le site drogues-info-service.fr recense également les structures pouvant venir en aide aux familles concernées. Une prise de conscience collective est essentielle pour endiguer ce fléau qui gagne du terrain dans les cours de lycée.
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