Il est l'un des plus riches musées du genre en dehors de Paris. Le musée des Beaux-Arts de Rouen présente des collections hors du commun sur plus de 14 000m2, et notamment la première collection impressionniste de la région. Derrière chaque porte de l'imposant bâtiment se cache une découverte, une réserve, un bureau, un atelier. Leur point commun : les œuvres d'art qu'ils renferment. "Chaque mètre carré compte, lance Robert Blaizeau, le directeur de la Réunion des musées métropolitains (RMM). On en a partout sur les murs pour gagner de la place !" Car pour le musée des Beaux-Arts, seulement 5 à 10% des collections sont visibles, le reste étant en réserve.
A titre d'exemple, dans le cabinet des dessins, des boîtes sur des étagères à perte de vue : "Nous avons notamment la plus grande collection de dessins de Modigliani au monde", lance sobrement le directeur.
Dans cette réserve, plus de 10 000 dessins sont conservés dans des boîtes, pour être facilement consultables, classés par siècle et par école. Le musée a notamment la plus grande collection au monde de dessins de Modigliani.
Réserves, ateliers et… menuiserie
Après avoir emprunté un minuscule escalier derrière une porte dissimulée, se trouve la réserve visitable, mal nommée car interdite au public. "Elle permet de conserver des collections de peintures des Beaux-Arts, mais aussi des réserves de la maison Corneille et du musée Flaubert", explique Robert Blaizeau. Une réserve complètement réaménagée avec des grilles sur les murs, pour accrocher le plus de tableaux possible et les laisser facilement accessibles, pour faire tourner les collections.
Dans cette réserve, les œuvres, dont la localisation est désormais informatisée, coulissent sur des grilles guidées par des rails au plafond. La sécurité y est maximale, notamment pour prévenir tout risque d'incendie.
Ateliers de restauration ou encore menuiserie maison se dévoilent aussi dans le dédale de couloirs…
Car les musées comptent en interne des équipes de menuisiers ou d'électriciens, qui entretiennent les lieux, mais qui créent aussi les meubles utilisés par le musée, par exemple pour les expositions temporaires. "La scénographie représente 80% de notre travail, explique Patrick Boullé, menuisier. On travaille en ce moment sur l'exposition Old, un designer des années 70. On reconstitue un semblant de son intérieur, pour rappeler son environnement." Des électriciens travaillent à la mise en lumière.
Les musées de la RMM ont leur propre menuiserie, au rez-de-chaussée du musée des Beaux-Arts. Menuisiers et électriciens y travaillent, à 20% pour l'entretien des lieux et à 80% pour la conception des expositions temporaires.
A quelques mètres, un atelier de restauration permet de remettre des œuvres en état. "Il y a ici un studio photo et tout ce qu'il faut pour restaurer des peintures, des sculptures ou des maquettes. En ce moment, on restaure une maquette de l'abbatiale Saint-Ouen, avant la restauration de sa façade du XIXe siècle", indique Robert Blaizeau. Deux restauratrices y travaillent pour qu'elle puisse être présentée "dans les semaines qui viennent".
Au rez-de-chaussée, un atelier de restauration a été aménagé. Il sert aussi de studio photo. Deux restauratrices travaillent en ce moment sur cette maquette de l'abbatiale Saint-Ouen, bientôt présentée au public.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.