Un professeur de 44 ans comparaissait au tribunal judiciaire de Caen, le 6 février 2025. Il était accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec l'une de ses élèves. Les délits se sont produits du 19 février au 31 mars 2013, à Caen (Calvados) et Domfront en Poiraie (Orne) alors que l'adolescente avait moins de 15 ans, et du 11 juillet au 30 septembre 2013 dans les mêmes villes, la victime ayant alors plus de 15 ans.
Tout commence au collège de Domfront, où la jeune fille est scolarisée en 4e. Sportive assidue, c'est le professeur d'EPS de l'établissement qui l'entraîne. En février 2013, il lui envoie un SMS : "Si tu me regardes droit dans les yeux, je ne pourrai pas te résister." Le lendemain, il l'embrasse. En mars, il la reconduit chez elle et ils ont une relation sexuelle dans sa chambre. Elle va aussi plusieurs fois chez lui pour y dormir, parfois seule ou avec d'autres enfants que le coach entraîne également. Il lui offre un ordinateur et un téléphone.
"Il a pris une partie de la vie de ma fille"
Plus tard, la jeune fille expliquera qu'elle n'était pas consentante, mais avait peur de lui et s'est laissée faire. En juillet, elle décide de mettre fin à la relation. A la suite d'une plainte d'une autre élève, elle est auditionnée en février 2014 et nie tout rapport sexuel avec le coach. Elle finit par porter plainte en 2021, car elle a peur qu'il recommence avec d'autres jeunes. Entendue, sa mère dira :"Il a pris une partie de la vie de ma fille. Je réclame justice."
A la barre, il reconnaît certains faits, mais précise que c'est elle qui a cherché la relation. Il ajoute : "Je n'aurais pas dû sortir de mon cadre de professeur", présente ses excuses et dit comprendre le mal qu'il a fait.
La jeune fille, qui témoigne, est très perturbée et explique qu'elle se sentait coupable et pensait que c'était elle le problème. Son avocate dit qu'il a brisé sa vie personnelle, mais aussi professionnelle, car elle a dû interrompre des études de médecine. Pour la procureure, la mineure a été manipulée. L'enseignant a utilisé sa position pour abuser de l'élève.
L'avocate de la défense dit qu'un suivi psychologique est mis en place. "Aujourd'hui, il a honte de ce qui s'est passé."
Après délibéré, le professeur est condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans, obligation de travail, de soins psychologiques, aucun contact avec la victime, interdiction d'activité avec des mineurs durant 3 ans et inscription au fichier des délinquants sexuels. Il devra verser à la jeune fille 725 euros pour préjudice matériel, 7 000 pour préjudice moral et 1 400 de frais d'avocat.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.