Lubrizol devrait supprimer 169 postes sur ses sites de Rouen et du Havre, a annoncé le groupe dans un communiqué après réunion avec ses CSE, au niveau local et national. "Ce projet vise à faire face à la baisse de la demande que connaît le marché des additifs en Europe depuis 10 ans et à sa surcapacité de production qui va se maintenir durablement", précise le groupe. C'est donc un quart des effectifs seinomarins qui sont menacés par cette réorganisation.
La Métropole Rouen Normandie (MRN), qui a immédiatement réagi à cette annonce, précise que le site de Rouen serait particulièrement touché, avec la suppression de 145 postes sur 367. 10% de l'activité du site rouennais serait délocalisée, 3% vers Le Havre et le reste vers un site hors d'Europe. Les élus de la MRN saisissent la ministre de l'Emploi pour appeler l'Etat à "être particulièrement vigilant sur les mesures d'accompagnement et de reclassement des salariés", alors que le territoire reste marqué par le terrible incendie de 2019.
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Un plan de sauvegarde de l'emploi en projet
Lubrizol précise de son côté que ses volumes de vente ont baissé de plus de 30% en Europe, notamment à cause du développement du parc automobile électrique, et assure que 177 millions d'euros ont été investis sur les sites du Havre et de Rouen depuis 2020 pour "les maintenir aux meilleurs standards de performance et de sécurité".
Un plan de sauvegarde de l'emploi doit être discuté avec les représentants du personnel dans les prochains mois. La procédure d'information-consultation de ces représentants doit débuter vendredi 14 février.
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