L'heure du premier bilan sur les péages en flux libre est arrivée. Depuis le 10 décembre, plus besoin de s'arrêter sur l'A13 pour payer, il faut régler dans les 72 heures après son passage. Pour ce faire, trois solutions : le badge télépéage, payer sur sanef.com ou chez un des buralistes du réseau agréé Nirio. Quels sont les choix des automobilistes ? Le directeur de l'expérience client chez SANEF (Société des autoroutes du nord et de l'est de la France), Vincent Fanguet, nous donne les premiers chiffres liés à ce nouveau système : en semaine, 70% des usagers utilisent désormais un badge télépéage et 500 000 clients ont créé un compte sur Sanef.com, qui leur permet d'avoir un rappel pour payer. Autre statistique, 100 000 clients ont associé leur plaque d'immatriculation avec leur carte bancaire, "ils sont donc débités automatiquement, sans rien faire. Il y a une bonne appropriation du dispositif, les clients sont contents du temps qu'ils gagnent et c'était le bénéfice recherché", conclut le directeur.
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Un nouveau centre à Pont-L'Evêque
Conséquence inattendue, "ce péage en flux libre a créé de l'emploi". 150 postes au total, dont 100 ont été directement attribués au personnel qui était mobilisé sur l'ancien système. Un nouveau centre SANEF a vu le jour à Pont-L'Evêque, pour recevoir les appels téléphoniques des usagers. Le directeur énonce cependant que : "Sur 12 millions de passages en un mois, moins d'1% ont donné lieu à un appel" et que "plus de 90% des péages sont aujourd'hui payés spontanément".
Vers la disparition des bouchons ?
Une nouvelle fonction des employés a fait son apparition : opérateur en revue d'image, comme Grégory Godefroy. "Je contrôle là où le portique doute : plaque floue, doute sur les chiffres, etc., puis je corrige. La machine nous renvoie l'image lorsqu'elle a besoin d'un visuel humain." Lui et ses collègues n'ont pas craint de perdre leur emploi à la suite du changement de système : "On nous a directement assuré qu'on serait reclassés dans les nouveaux métiers." L'opérateur ajoute que maintenant il travaille au chaud et plus de nuit, et qu'il ne se déplace plus sur les voies, le "mettant souvent en danger".
Vincent Fanguet conclut ce bilan : "A Noël, il n'y a eu aucun bouchon au niveau de nos anciennes barrières de péage, alors que c'était traditionnellement des moments avec ralentissements et bouchons."
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