Comment décrire le travail mystérieux du Ganil le plus clairement possible ?
"Notre métier, c’est d’observer l’infiniment petit, à l’échelle d’un noyau d’atome. C’est ce qu’on appelle la physique nucléaire. Nous accélérons ces noyaux d’atomes et les envoyons sur une cible pour comprendre comment ils fonctionnent."
Actuellement, une partie du Ganil est en maintenance...
"Nous nous servons de notre grand accélérateur d’ions un certain nombre de mois pour nos expériences. Le reste du temps, nous travaillons sur les données que nous avons acquises et nous opérons la maintenance du matériel pour qu’il continue de fonctionner correctement. Ces travaux doivent se terminer au printemps prochain."
Parmi les grands projets du Ganil, figure la mise en place de Spiral 2. Encore un jargon bizarre...
"Le projet Spiral 2 nous permettra de continuer à figurer parmi les cinq plus grands sites internationaux de physique nucléaire. Il offrira aux physiciens du monde entier la possibilité d’étudier à de plus fortes intensités un beaucoup plus grand nombre de noyaux d’atomes, et de poursuivre à Caen ces études bien loin d’être achevées. Le projet représente 200 millions d’euros directement injectés dans l’économie locale."
Combien de scientifiques travaillent au Ganil ?
"Nous comptons près de 300 personnels permanents. Et accueillons chaque année 700 scientifiques du monde entier venant y faire des expériences. Avec Spiral 2, nous devrions recevoir annuellement de 1.000 à 1.200 de ces chercheurs."
Pourquoi ce pôle caennais d’excellence est-il si peu connu du grand public ?
"Nous faisons tout pour nous faire connaître ! Nous accueillons 2.000 visiteurs de la région chaque année, principalement des lycéens et des collégiens dans le cadre de visites guidées pour découvrir nos installations. Il n’est pas possible de visiter le site librement, mais tout le monde est le bienvenu."
De nombreux établissements gravitent à Caen autour de la filière nucléaire. Quelles sont vos relations avec eux ?
"Nous faisons par exemple partie de l’Archade, l’association de recherche sur l’hadronthérapie et travaillons dans ce cadre avec le centre Baclesse. Cette nouvelle méthode consiste à détruire les tumeurs cancéreuses inopérables en les irradiant avec un faisceau de particules. Dès l’an prochain, nous fournirons à Baclesse les éléments nécessaires. Nous sommes l’un des seuls centres à pouvoir mener à bien cette activité."
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