L'artisanat est à l'honneur à Rouen. Un bijou d'artisanat brille d'un nouvel éclat. Jean-Luc Buquet, joaillier passionné de 72 ans, vient d'être sacré Maître Artisan d'Art par la Métropole et la Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Normandie. Une reconnaissance méritée après plus de 40 ans de savoir-faire.
Un métier-passion
Lorsque j'arrive dans l'atelier de Jean-Luc Buquet, je découvre les coulisses du métier de bijoutier-joaillier. Au rez-de-chaussée se trouve un microscope. "Il me permet de vérifier la qualité de la pierre. Il peut y avoir des inclusions gazeuses. Si c'est le cas, on sait où elle se trouve donc on peut par exemple la camoufler", m'explique-t-il. Je décide de me prêter au jeu. Jean-Luc Buquet positionne une pierre blanche aux reflets arc-en-ciel. Grâce au microscope, j'aperçois chaque couleur : bleu, du rouge, de l'orange. Nous descendons ensuite dans le sous-sol de l'atelier où se situent plusieurs machines, dont un laminoir qui permet d'amincir et étirer des métaux. Le joaillier m'explique comment il fonctionne : "Voici un morceau de métal. Il faut le positionner dans le laminoir. Ensuite, on utilise une manivelle", détaille-t-il. Cela permet d'enclencher le mécanisme : le morceau de métal est aplati grâce à deux rouleaux compresseurs. Je m'exécute en faisant attention. Je tiens entre deux doigts de ma main droite, le morceau de métal et avec l'autre main, je tourne la manivelle. Le résultat n'est pas parfait mais je suis contente d'avoir essayé. "Maintenant, je vais vous montrer comment fondre du métal", me lance le bijoutier. Il me donne alors une sorte de chalumeau que je positionne au-dessus d'un récipient où des morceaux d'or se trouvent. Au bout de quelques secondes, je les vois fondre sous mes yeux. Je suis impressionnée. La phase suivante consisterait à faire un lingot, mais ce processus demande du temps, nous décidons de passer cette étape et en profitons pour échanger sur les étapes de fabrication d'un collier. "On fond le métal sous forme de lingot qu'on adapte au laminoir. Ensuite, on tire la filière pour obtenir un profil pour faire des anneaux successifs, décrit le professionnel. Chaque anneau est soudé. On ajoute le fermoir et on polit l'ensemble", complète-t-il avant de me montrer sa soudeuse laser. "Elle permet de faire de la soudure dans des endroits difficiles d'accès", m'indique-t-il. Je découvre son fonctionnement lorsqu'il positionne un morceau d'or à l'intérieur. J'y vois les lasers percuter le métal à des endroits bien précis.
A l'issue de ma visite, je quitte les lieux, émerveillée par ce savoir-faire d'exception.
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