Mercredi 29 janvier, à la suite d'une commission de sécurité et d'un avis défavorable de la préfecture, Dominique Hébert, maire délégué d'Equeurdreville, a annoncé la fermeture du camping de la Saline. Cette annonce a fortement indigné les 36 habitants du camping qui sont obligés de quitter les lieux avant le 31 mai.
Les habitants du camping ne savent pas où aller
Pour les habitants du camping, dont beaucoup sont d'un âge assez avancé, l'annonce de la fermeture est un déchirement. "On ne s'y attendait pas du tout, personne ne nous tenait informés de la progression des dossiers", explique l'une d'entre eux, sur les lieux depuis cinq ans. Désormais, ils ont quatre mois pour quitter le terrain. "Depuis ce matin on a appelé plusieurs campings dans le secteur, et même jusqu'à Bricquebec : aucun ne veut reprendre nos maisons", affirme une autre habitante. Quand ils ont appris la mauvaise nouvelle, un autre habitant s'est vite inquiété : "Mon mobile-home vaut 50 000€, celui de ma compagne 100 000€, j'ai peur qu'aucun camping ne veuille nous les reprendre à plus de 10 000€… S'ils acceptent de les reprendre", explique-t-il. Quand on lui propose de prendre un appartement à Cherbourg, il rétorque : "J'aime le camping moi, je ne veux pas vivre en cage ! Et pour mes voisins qui pensent en prendre un, il n'y en a aucun de disponible dans le secteur !" Il y a aussi l'aspect financier : un mois de loyer au camping, c'était 200€. Pour un appartement convenable, il faut compter au moins trois fois plus.
"Le risque nucléaire, c'est une excuse qui ne tient pas la route !"
Quand le maire a annoncé la mauvaise nouvelle aux habitants, il a justifié cette décision par deux points. Le premier, c'est la proximité directe de l'Arsenal qui implique un risque nucléaire assez conséquent. "Leurs excuses, c'est du pipeau, se révolte l'habitant, à Flamanville, il y a un autre camping à quelques centaines de mètres de la centrale, pourquoi lui a le droit de rester ? Ils sont soumis aux mêmes risques que nous !" La question des risques nécessitait la présence permanente d'un gardien sur le site du camping. Pour Dominique Hébert, le maire délégué, cette solution aurait doublé voire triplé le prix des loyers pour les habitants. "C'était une solution tout à fait envisageable : un couple de gardiens en permanence sur le site et quelqu'un pour les remplacer s'ils partent en vacances pendant l'été", déclare sa compagne. Pour les habitants du camping, "ces excuses, c'est du bidon !"
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