Après plusieurs mois de travail pour sauver le site, Dominique Hébert, le maire d'Equeurdreville, a annoncé mercredi 29 janvier la fermeture du camping de la Saline, le dernier camping municipal de Cherbourg. "On a toujours connu le camping, cette décision crève le cœur mais on n'avait plus d'autres solutions", souligne le maire délégué.
Une réglementation plus sévère
En avril 2024, une commission de sécurité vient visiter le camping de la Saline à Equeurdreville. Quelques semaines plus tard, le compte rendu arrive en mairie… et il est défavorable. "Personne ne se souvient de la date de la commission de sécurité précédente. En 2017, la réglementation s'est sévèrement durcie pour les campings et pour beaucoup de points, celui de la Saline n'était plus aux normes." Dès l'annonce de la mauvaise nouvelle, les élus engagent des échanges avec la préfecture pour maintenir le site ouvert. "Aussitôt, on a demandé des arrêtés et on a engagé des travaux pour remettre d'aplomb ce qui n'allait pas", explique encore le maire.
Le risque nucléaire : la contrainte de trop
Un chantier à hauteur d'1 million d'euros est alors engagé peu à peu pour restaurer le site. Les travaux devaient commencer début 2025. Nouvelles normes, risques d'inondation, risques d'éboulement, la proximité directe de l'Arsenal demandait aussi de prévoir le risque nucléaire. "On nous demandait d'avoir un agent sur le site 24h/24 tous les jours de l'année pour assister les campeurs en cas d'incident à l'Arsenal", raconte Dominique Hébert. Economiquement, cette solution n'était pas viable pour le camping. Bien que les élus aient proposé de se relayer sur le site, la mairie reçoit le 24 décembre dernier un avis défavorable définitif de la préfecture. Le document met fin à tous les combats.
38 habitants à reloger, la mairie se mobilise
Dès mercredi 29 janvier dans la matinée, le site a fermé ses portes à tous les nouveaux arrivants. "Au camping, il y a aussi 38 personnes qui vivent de manière permanente sur les lieux. Beaucoup vivent ici depuis longtemps, plus de 20 ans pour certains", soulignent les élus. Ils devront retrouver un logement avant le 31 mai, date à laquelle le camping fermera définitivement. "Notre priorité maintenant, c'est que le départ des habitants se fasse dans les conditions les plus humaines et les plus sereines possibles", insiste Bertrand Lefranc, l'adjoint de Cherbourg-en-Cotentin en charge des espaces verts. La mairie a mis en place une sorte de cellule de crise dont les membres sont chargés d'aider les habitants à trouver une solution pour leur déménagement. Des subventions pourraient aussi leur être versées en fonction de leurs besoins.
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