C'est un record pour Haropa, le grand port de l'axe Seine, qui englobe Le Havre, Rouen et Paris. Il enregistre, en 2024, un chiffre d'affaires de 437 millions d'euros, soit une hausse de 3,5%. Au total, 83 millions de tonnes de marchandises (+2,4%) ont transité par les différentes places portuaires, avec des résultats contrastés selon les secteurs d'activité.
Plus de 3 millions de conteneurs
Un seuil historique est notamment franchi avec 3,1 millions de conteneurs, soit une hausse de près de 19% par rapport à 2023, année marquée par un ralentissement de l'économie mondiale et un long mouvement de grève contre la réforme des retraites. Haropa constate une augmentation du nombre d'escales au Havre, en dépit des perturbations rencontrées par les armateurs en mer Rouge.
La croisière maritime affiche également des compteurs à la hausse, avec près de 512 800 passagers (+11,7%) et 206 paquebots en escale. En 2025, le premier quai électrifié sera inauguré, avant deux autres en 2026.
Avec près de 272 600 véhicules accueillis sur le terminal du Havre, le trafic roulier connaît également un rebond (+5,6%), malgré un marché automobile à la peine, en France. "Nous avons livré en 2024 les commandes passées en 2023, note Kris Danaradjou, directeur général adjoint au développement, les perspectives sont peut-être plus compliquées pour 2025", alors que le marché automobile connaît une baisse des commandes en France.
Fluvial et ferroviaire : 16% des trafics
Si le transport de vrac fluvial est en baisse, en raison du recul des activités céréalières et du BTP, le transport fluvial de conteneurs est en hausse, avec notamment plus de 220 000 conteneurs ayant transité sur le fleuve, depuis ou vers Le Havre, en 2024. Au global, la part des marchandises transportées par la Seine représentait 10,5% en 2024.
Le mode ferroviaire, lui, représente 5,7% des marchandises, avec un record historique pour le transport de conteneurs : 120 000. La conséquence de nouvelles dessertes en lien direct avec les terminaux maritimes, sur Tours ou Clermont-Ferrand notamment, et le renforcement des liaisons vers Lyon et Bordeaux.
Au total, le report modal s'établit donc à plus de 16%, le reste des marchandises étant transportées par la route.
Pétrole et céréales en baisse
Certains secteurs enregistrent cependant une baisse de trafic. C'est le cas pour le pétrole, brut (19 millions de tonnes, soit -1,5%) et raffiné (15 millions de tonnes, soit -6,3%). "Cette baisse est liée à des incidents techniques dont un incendie sur ExxonMobil en mars dernier, mais globalement les deux raffineries ont tourné à plein régime en 2024."
Le nombre de conteneurs transitant par la Seine augmente.
Sur le trafic de céréales, la spécialité du port de Rouen, l'année a été contrastée, avec une baisse de 4%. Les stocks de la très bonne campagne céréalière de 2023 ont permis de limiter les conséquences de la mauvaise récolte de 2024, impactée par les conditions météorologiques. "Elle va cependant se répercuter sur nos trafics à l'export sur le premier semestre 2025", prévient Kris Danaradjou.
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