Le 1er juillet 2023, rue Basse à Caen, une femme d'une quarantaine d'années est agressée par un homme de 32 ans. Il "attrape la victime par le col et par-derrière, puis la traîne par terre dans une cour. Il frappe la tête de la victime au sol tout en lui demandant sa culotte", explique la présidente du tribunal, lors du procès du trentenaire, mardi 28 janvier à Caen. L'agression ne s'arrête pas là : le suspect arrache ensuite la culotte de sa victime, puis son soutien-gorge, la menaçant de "lui faire la totale".
Le suspect contraint de fuir
C'est à l'arrivée de trois jeunes, alertés par les cris de la victime, que le prévenu prend la fuite en faisant tomber son téléphone sur le lieu de l'agression. Ces témoins ont constaté que la victime avait le pantalon baissé. Le bouton est arraché, le tissu du pantalon est déchiré au niveau des genoux. La victime a des hématomes sur tout le corps ainsi qu'un œdème à une paupière.
Le prévenu évoque une vengeance
A la barre, mardi 28 janvier 2025, le prévenu, en détention provisoire depuis 18 mois, reconnaît les faits et l'agression "à connotation sexuelle", qu'il n'avait pas reconnue lors des premiers interrogatoires en juillet 2023.
Alors qu'il rentrait d'une soirée, en étant fortement alcoolisé selon lui, il a cru reconnaître une certaine "Anaïs", une jeune femme aux cheveux châtains et portant une doudoune. Ce qui surprend la présidente et le procureur, la victime étant blonde et ayant une quarantaine d'années.
Le prévenu explique avoir commis cette agression pour se venger de cette fameuse Anaïs, qui ne lui aurait pas donné la somme de 500 euros lors d'un achat de cigarettes de contrebande. Lors de cette agression, il explique "que c'était une sorte d'humiliation qu'il voulait faire subir, mais qu'il s'est arrêté lorsqu'il s'est rendu compte que ce n'était pas la bonne personne". Les propos font douter la présidente, qui rappelle qu'aucune Anaïs n'a été retrouvée dans son entourage.
Du contenu pédopornographique sur son ordinateur
Lors des perquisitions réalisées chez l'agresseur, les sous-vêtements de la victime ont été retrouvés cachés. Et lorsque son ordinateur est scruté, plusieurs centaines de photos à caractère pornographique sont découvertes. La présidente détaille : "On y voit des femmes dénudées, d'autres en sous-vêtements [...] Surtout, quelques photos d'adolescentes et dont le contenu est catégorisé comme pédopornographique ont été retrouvées." Le prévenu possède également de nombreux mails, des faux profils et des logiciels pour qu'on ne puisse pas suivre sa trace.
Le prévenu nie : "Je n'ai jamais fait de recherches en ce sens, les photos se sont téléchargées en plus du contenu que je voulais réellement. Et sur certaines, elles sont jeunes, mais pas forcément mineures."
Prison ferme
Après plus de trois heures d'audience, le délibéré tombe. Thomas Palud est condamné à quatre ans d'emprisonnement ferme (N.D.L.R. : il a déjà réalisé 18 mois). Il devra se soumettre à un suivi sociojudiciaire de cinq ans. Il est également inscrit au FIJAIS, le fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes.
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