Prévenir plutôt que guérir. Une journée de sensibilisation à l'insuffisance cardiaque a eu lieu ce mardi 28 janvier au CHU de Rouen. Cela fait suite à la campagne nationale d'information et de dépistage de l'insuffisance cardiaque gérée par le service de cardiologie du CHU, sur une initiative du Groupe insuffisance cardiaque et cardiomyopathies (GICC) de la Société française de cardiologie. 80 personnes de 45 ans et plus ont pu se faire dépister à Rouen.
"On ne sait pas ce qui peut arriver"
"Comme je suis un peu essoufflé et que je viens d'avoir 47 ans, j'y suis allé aussitôt", livre Frédéric Lemonsu, qui souhaitait en savoir plus sur sa santé cardiaque. "C'est important de le faire, car on ne sait pas ce qui peut arriver", poursuit-il. Et finalement, pour lui, le verdict est rassurant. "C'est négatif. Tout va bien pour moi, ça m'évite de stresser pendant plusieurs mois", indique-t-il. Et il n'était pas le seul à avoir sauté le pas. "J'avais déjà fait un dépistage sur les maladies cardiovasculaires. C'est comme ça que j'ai découvert que j'avais de l'hypertension", confie Michèle Deneuve. Lorsqu'elle a su qu'elle pouvait faire un dépistage sur l'insuffisance cardiaque, elle n'a pas hésité. "C'est vraiment bien, c'est gratuit et ça peut sauver des vies."
Dépister de façon plus efficace l'insuffisance cardiaque
"L'objectif de cette journée est de dépister de manière plus efficace l'insuffisance cardiaque chez des personnes venant dans les hôpitaux", explique Julie Burdeau, cardiologue au CHU de Rouen. "Cela permet de les sensibiliser aux signes d'insuffisance cardiaque pour qu'après ils puissent aller voir un spécialiste plus facilement", ajoute la professionnelle. Et justement plusieurs symptômes peuvent mettre la puce à l'oreille, d'où la création du sigle EPOF signifiant Essoufflement, Prise de poids, Œdèmes (notamment au niveau des chevilles), et Fatigue excessive. "Si les patients de plus de 45 ou 65 ans ont ces signes-là, on les encourage à se rapprocher de leurs médecins généralistes", assure la cardiologue.
Un matériel spécifique pour effectuer les dépistages
Et pour réaliser ces dépistages, qui dans les faits ressemblent aux tests que réalisent les personnes diabétiques en se piquant le doigt, le CHU de Rouen a bénéficié d'un matériel spécifique. "Nos automates sont mis à disposition de l'établissement pour dépister un marqueur cardiaque de façon à compléter le diagnostic", explique Ludovic Bal, directeur général de LumiraDX France, une société d'origine anglaise qui commercialise des automates de biologie. "La société française de cardiologie nous a demandé de participer à cette initiative pour compléter le diagnostic fait sur la base d'un questionnaire", poursuit-il.
Cette initiative de sensibilisation à l'insuffisance cardiaque s'est déroulée sur trois mois "dans 25 sites en France. Rouen était la dernière journée", ajoute Ludovic Bal. Au total, plus de 3 000 patients ont bénéficié de ces dépistages. "Les résultats seront communiqués courant 2025", complète le spécialiste.
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