Dimanche 26 janvier, à la veille de l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau, un événement commémoratif a été organisé à Rouen pour nettoyer les Stolpersteine, ces pavés installés dans la ville pour rendre hommage aux victimes du nazisme. Valéry Zouari, professeure d'histoire au collège Fontenelle de Rouen, les utilise dans ses cours.
Comment intégrez-vous les Pavés
de mémoire dans votre enseignement ?
"Depuis 2019, on m'a proposé de participer à l'association. J'ai trouvé le projet intéressant parce que ça partait du local, du quartier de mes élèves. Et ça leur permet de voir comment des gens ont été exterminés par la haine. Ça rend la chose concrète. D'autant que le collège Fontenelle a été un centre d'internement des Juifs pendant la guerre. Ils étaient internés dans ce qui est aujourd'hui le dortoir des jeunes filles. Et les élèves sont assez impressionnés."
Vous étudiez l'histoire
de familles rouennaises…
"Je parle de deux familles dans mon cours : la famille Ettinger et la famille Ganon. Vous avez une application, Stolpersteine guide, qui permet d'avoir la biographie des victimes concernées par les Pavés de mémoire."
Pourquoi est-ce que cela reste important de faire vivre cette mémoire ?
"Il y a une tension aujourd'hui, dès que l'on parle de religion. Depuis Samuel Paty, mais aussi depuis le 7 octobre et ce qui s'est passé en Israël. L'antisémitisme rejaillit en France avec les clichés des années 30. Certains élèves m'ont sorti ces poncifs. Il faut lutter contre l'antisémitisme, par le respect, l'information, la prise de recul... Mon job, c'est de faire réfléchir mes élèves, d'en faire des citoyens responsables."
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