Une étude scientifique est menée dans la baie des Veys, à la frontière entre la Manche et le Calvados. Des carottages ont été réalisés en 2023, et leur analyse est en cours. Le but est de comprendre, par l'étude des traces d'ADN dans les sédiments, comment l'activité humaine a fait évoluer la biodiversité sur la côte, notamment avec la présence de la Vire et d''un polder dans cette partie de la région.
Comme la police scientifique
"Le projet consiste à faire des carottes de sédiments, prélevées sur un mètre sur le fond de la mer", précise Raffaele Siano qui a mené cette étude. Ces carottes ont été découpées centimètre par centimètre. Parmi les paramètres prélevés, l'ADN environnemental, les traces d'ADN qui restent dans les sédiments. "Grâce à cet ADN, on peut remonter la biodiversité du passé et reconstruire les changements au cours du temps", détaille le chercheur. Il ajoute : "Comme la police scientifique cherche les traces d'un criminel, nous, on cherche des traces des organismes qui sont passés à un certain moment par cet endroit. On associe à ça, des analyses de contaminants pour faire la corrélation entre un impact humain et les changements de biodiversité."
L'hypothèse avancée est qu'il y a eu des changements dans les espèces, certaines devenant plus abondantes, voire nouvelles, tandis que d'autres ont vu leur présence diminuer, en raison de l'activité humaine.
Une étude européenne
Cette étude est européenne, 124 carottages ont donc eu lieu partout le long des côtes européennes, toujours pour comprendre les répercussions des activités humaines. Les résultats de l'étude sont attendus dans un an.
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