Le 14 octobre 2022, une femme brésilienne décide de dénoncer à la police un réseau de prostitution implanté à Caen depuis 2019. Elle raconte être arrivée du Brésil la même année, avec l'aide financière d'un compatriote qui aurait exploité plusieurs femmes brésiliennes, leur imposant de reverser 50% de leurs gains. La police ouvre une enquête sur un an. Elle surveille l'appartement où a lieu la prostitution, les échanges téléphoniques du prévenu et les sites pornographiques où des annonces sont publiées. Le proxénète est arrêté à Rouen en novembre 2023, en compagnie de deux femmes.
"De l'entraide entre compatriotes" pour défense
Les conclusions de l'enquête révèlent des photos de plusieurs femmes publiées en ligne par le prévenu, des virements réguliers de leurs comptes bancaires vers le sien, ainsi que des déplacements dans divers appartements loués ponctuellement à travers la France. L'appartement principal servait de lieu de prostitution pour sept à neuf femmes, avec des fenêtres occultées et un va-et-vient de clients.
Le prévenu affirme qu'il n'a fait qu'aider ses compatriotes, déclarant que "prêter mon appartement, c'était une entraide entre compatriotes. J'aide parce qu'on m'a aidé aussi". Il utilise la même défense pour les annonces publiées en ligne pour elles : "Elles ne savent pas parler français." Il affirme que les virements étaient justifiés par des arrangements communs. Il explique que lors des déplacements il se prostitue aussi, et que c'est pour ça qu'il les accompagne.
Le tribunal a condamné, mardi 21 janvier, Douglas Da Costa Almeida à un an et demi de prison ferme, avec interdiction de territoire français. Son compagnon de l'époque, qui a pu l'aider pour certaines tâches logistiques, écope de six mois avec sursis.
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