L'année a été chargée au Samu de la Manche. Il s'agit de la première année civile complète depuis que les urgences de toute la Manche sont régulées par le Samu. "C'est grâce à une équipe et un service dynamique", affirme le docteur Thomas Delomas, le directeur du Samu, fier du travail accompli. Selon lui, il faut des moyens supplémentaires pour "pérenniser ce système qui a fait ses preuves" et qui est "l'ange gardien" de la santé dans le département.
Quelques chiffres
520 000
En 2024, 360 000 appels sont arrivés au standard du Samu, et 160 000 appels ont été passés pour trouver une solution médicale. Cela fait un total de 520 000 appels avec une moyenne de 1 500 appels par jour. Le 26 décembre, le nombre d'appel a bondi de 40% avec plus de 2 100 appels et toujours un taux de réponse dans la minute au-dessus de 90%.
25
"Notre organisation et notre fonctionnement sont soumis à rude épreuve. Les locaux, les infrastructures, les équipes sont essorés", reconnaît Thomas Delomas, qui rend hommage à ses collègues. Il ajoute : "Les activités dépassent régulièrement deux à trois fois ce qui est recommandé par agent. On passe de 7/8 appels par heure [par agent], ce qui est recommandé, à 20/25. C'est épuisant pour les équipes et ça diminue aussi parfois la performance de la régulation." Il demande des recrutements d'assistants de régulation, mais aussi de médecins régulateurs. Il souhaite aussi de nouveaux locaux pour que chacun ait plus d'espace. "Je serais dévasté que ça se casse la gueule, pour les patients et mes collègues", exprime-t-il. Confiant, il estime que l'Agence régionale de santé a compris l'importance du Samu.
13 000
Le Samu a trouvé 13 000 consultations de soins non programmés chez des médecins de ville. Ces patients ne vont donc pas aux urgences, ce qui préserve derrière le système hospitalier. Le docteur Delomas regrette la disparition des voitures de téléconsultation d'urgence qui permettaient d'éviter de transporter des patients dans les hôpitaux.
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Ces chiffres masquent une autre réalité : l'augmentation des appels s'est faite tout en continuant les missions d'urgences médicales, ou la protection lors d'événements exceptionnels. En 2024, il y a eu le passage de la flamme olympique, les commémorations du 80e anniversaire du D-Day ou encore une visite présidentielle. Il a aussi fallu évacuer 80 résidents de l'Ehpad de Saint-Pair-sur-Mer lors de la tempête Caetano. Le service du SMUR a effectué 4 500 sorties dans l'année, mais aussi 1 140 transports interhospitaliers de malades.
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