Dans une série de jugements rendus vendredi 10 janvier, la cour administrative d'appel de Nantes a statué sur un différend opposant des industriels, dont le géant Lactalis, à l'administration française. Au cœur du litige : l'utilisation de mentions telles que "fabriqué en Normandie" ou "élaboré en Normandie", accompagnées de blasons régionaux, sur des camemberts ne bénéficiant pas de l'appellation d'origine protégée (AOP) "Camembert de Normandie".
Selon la cour, ces références sont susceptibles de tromper le consommateur en laissant croire que les produits respectent le cahier des charges exigeant de l'AOP, qui impose notamment l'utilisation de lait cru, un moulage à la louche et un pâturage spécifique pour des vaches majoritairement normandes.
Une victoire pour les défenseurs du terroir
Les organisations en charge de l'AOP, comme l'Organisme de défense et de gestion (ODG) du camembert de Normandie, ont salué cette décision. Hubert Dubien, président du Conseil national des appellations d'origine laitières (CNAOL), a souligné que ces arrêts "tracent des lignes rouges claires" pour les industriels.
Une mise en conformité attendue
Cette décision appelle les fabricants à revoir leurs étiquetages pour se conformer à la réglementation. Les camemberts non AOP, souvent produits à base de lait pasteurisé, devront désormais éviter toute référence à la Normandie qui pourrait prêter à confusion.
Un enjeu crucial pour préserver la réputation du "Camembert de Normandie", emblème d'un patrimoine gastronomique exigeant et protégé.
Avec AFP
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