Le 16 mars 2024, une femme se présente à la prison d'Ifs pour une visite à son fils. Lors du passage de contrôle électronique, on retrouve dans une de ses chaussures un téléphone portable. Interrogée, elle dit qu'elle a trouvé une paire de baskets dans sa boîte aux lettres avec une note lui demandant de les remettre à son fils. Elle savait qu'il y avait un téléphone à l'intérieur.
Changement de version
A la barre le 9 janvier au tribunal de Caen, revirement de sa part. Si elle reconnaît avoir porté des baskets pour les donner à son enfant, elle nie savoir qu'il y avait un téléphone dedans, dans une cage spécialement aménagée. La présidente lui fait remarquer qu'il est insolite d'avoir mis elle-même ces chaussures pour les donner ensuite au prisonnier. "Vous ne pouviez pas ignorer ce qu'il y avait dedans et vous les avez mises à vos pieds en pensant que l'alarme de contrôle ne se déclencherait pas." Mais la mère de famille, âgée de 42 ans, réfute tout en bloc.
Reconnue coupable
La procureure s'étonne du revirement de la prévenue ce jour à la barre. Elle trouve qu'elle tient des propos incohérents. Pour elle aussi, la mère du prisonnier savait qu'il y avait ce téléphone et elle a porté les baskets de son fils en toute connaissance de cause. Son intention était bien d'introduire un objet interdit en prison. Au regard de son casier judiciaire, la magistrate requiert une amende de 1 500€ avec sursis. L'avocat de la défense soutient que sa cliente n'avait aucune idée de la présence de l'objet incriminé dans la chaussure. Reconnue coupable, car la cour précise qu'elle était tout à fait consciente de ce qu'elle faisait d'illicite, la prévenue est condamnée à 1 500€ d'amende avec sursis. Elle devra en outre s'acquitter de 127€ de frais de procédure.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.