Depuis plusieurs semaines, la Normandie fait face à une triple menace sanitaire : grippe, bronchiolite et gastro-entérite. Selon l'Agence régionale de santé (ARS), la région est en phase épidémique pour la quatrième semaine consécutive concernant la grippe, avec une hausse significative des hospitalisations, notamment chez les plus de 65 ans. Les virus en circulation sont majoritairement de type A (H1N1), accompagnés de quelques cas de type B.
La bronchiolite, bien que légèrement en recul en termes de circulation virale, continue de mobiliser les services hospitaliers, particulièrement pour les actes de kinésithérapie. Enfin, les cas de gastro-entérite aiguë (GEA) augmentent chez les moins de 15 ans, saturant un peu plus les urgences pédiatriques.
• A lire aussi. Seine-Maritime. L'épidémie de grippe se renforce et perturbe hôpitaux et médecine de ville
Le plan blanc : une réponse adaptée à l'urgence sanitaire
Face à cet afflux massif de patients, plusieurs établissements normands ont activé le plan blanc, une mesure d'urgence permettant de réorganiser les services hospitaliers pour prioriser les cas graves. A Lisieux, par exemple, le plan blanc est en vigueur depuis le 30 décembre. L'hôpital a ouvert entre six et huit lits supplémentaires pour faire face à la demande et prévoit de maintenir ces capacités renforcées jusqu'à la fin du pic épidémique.
D'autres hôpitaux, comme celui de Dieppe, ont également déclenché cette procédure. En revanche, à Rouen, aucune mesure similaire n'a été prise, probablement en raison des grèves qui compliquent la situation.
• A lire aussi. Rouen. En grève depuis le 23 décembre, les médecins du Samu reconduisent le mouvement
Des établissements sous tension, mais pas encore en alerte maximale
Certains hôpitaux normands, bien que saturés, n'ont pas activé le plan blanc mais ont mis en place des dispositifs de gestion de crise. C'est le cas du Groupe hospitalier du Havre (GHH), qui a déclenché une cellule de crise dans le cadre de la procédure "Hôpital en tension". Cette mesure permet de suivre de près la situation et d'ouvrir des lits supplémentaires si nécessaire.
A Cricquebœuf, au Centre hospitalier Côte Fleurie, la situation était tendue la semaine dernière avec un afflux massif aux urgences, mais semble s'être stabilisée. Les hôpitaux de Caen, Bayeux et Vire n'ont, pour l'instant, pas activé de plan blanc, mais restent vigilants.
Un appel à la responsabilité collective
Dans ce contexte, les autorités sanitaires rappellent l'importance de ne pas surcharger inutilement les urgences. En cas de doute, il est recommandé d'appeler le 15 avant de se déplacer. Par ailleurs, les campagnes de vaccination contre la grippe et le Covid-19 restent cruciales pour limiter les formes graves et soulager les hôpitaux.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.