Pascal Fosse, de la caserne de la Folie-Couvrechef à Caen, et Mickaël Richomme, de celle d'Ifs, se sont portés volontaires pour secourir la population mahoraise après le passage dévastateur du cyclone Chido, le 9 décembre.
Paysage bouleversé
Partis le 28 décembre, ils sont sur place pour une durée de 21 jours. "Nous sommes arrivés plusieurs jours après la catastrophe, mais nous avons découvert des habitations très endommagées, sachant qu'elles sont pour beaucoup précaires. Ce qu'ils appellent banga, ce sont en fait des bidonvilles, des maisons de fortune, se souvient Pascal Fosse, aussi marqué par les effets sur la végétation. Les forêts ont été sectionnées, les arbres hachés, et pas déracinés comme on peut retrouver chez nous."
Que les enfants retournent à l'école
Sur place, les deux pompiers peuvent utiliser leurs compétences, eux qui font partie de l'USAR, l'Unité de sauvetage et de recherche. "Nous faisons aussi bien de la sécurisation de bâtiments que du secourisme", explique Pascal Fosse, rattaché sur place à un groupe de 65 pompiers, sur Petite-Terre.
Déjà, la reconstruction s'organise, en plus de la distribution d'eau et de denrées alimentaires pilotée par la sécurité civile. "La vie reprend, les Mahorais sont des gens très résistants, résilients. Je pense qu'ils ont l'habitude des tempêtes tropicales, même si là il s'agissait d'un cyclone hors-norme avec des vents de 220km/h." La priorité est pour le moment donnée aux bâtiments publics, et surtout les écoles, afin que les enfants puissent y retourner.
"Ça prendra du temps, mais c'est en bonne voie", détaille celui qui se dit "vraiment bien accueilli", et qui sent que son action "a un vrai bénéfice".
Une journée type
Pascal Fosse raconte son expérience sur place.
"Nos journées sont longues", pose d'emblée Pascal Fosse. Chaque matin, entre 7h et 8h, il quitte son logement, dans un lycée, "un lieu assez précaire", où lui et ses collègues dorment sur des lits de camp, pour apporter son aide à la population. En guise de repas, il se contente de rations de combat, et n'a accès à l'eau courante que quelques heures, lors de certains jours. "Nos missions sont variées, ça peut être du soin ou de l'aide bâtimentaire." Au moment du coup de fil, Pascal Fosse avait passé la veille à bâcher une habitation. "Les journées sont longues, et se terminent à la tombée de la nuit."
Une fatigue bien présente
Aucun jour de repos pour les pompiers, qui travaillent tous les jours depuis leur arrivée. "Le 1er janvier, le week-end, c'est comme un autre jour de la semaine pour nous." Et puis il y a la météo, pas très ressemblante à celle du Calvados que les volontaires ont quitté. "Il fait à chaque fois plus de 30 degrés, ce qui augmente aussi la fatigue. L'acclimatation était un peu compliquée, et le moindre effort devient plus difficile."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.