D'après le dernier bulletin de Santé Publique France, la Normandie est en phase épidémique pour la grippe depuis 4 semaines consécutives, "avec la poursuite de l'augmentation de tous les indicateurs dans toutes les classes d'âge". Ces indicateurs sont "nettement plus élevés par rapport à ceux de la saison précédente et proche de celle de 2022-2023", preuve de la virulence du virus cette année.
La Seine-Maritime n'échappe pas à cette recrudescence de l'épidémie avec une augmentation de "plus 25 à 50% des consultations", selon Marianne Lainé, vice-présidente du conseil départemental de l'Ordre des médecins. "Les confrères sont sous l'eau, il y a des débordements au 116 117 qui permet normalement la régulation sur les services pour les soins non vitaux".
Tensions dans les établissements de soins
Cela se traduit, dans les établissements de soins, par une forte activité et des tensions dans les services. Par exemple à Dieppe, le centre hospitalier a déclenché son plan blanc, lundi 30 décembre. Le GHH, Groupement Hospitalier du Havre, lui, appelle les patients à composer le 15 avant de se déplacer, "compte tenu d'une forte affluence aux urgences de l'hôpital Jacques Monod". Au CHU de Rouen, aucune procédure n'est prévue pour l'heure mais comme au Havre l'activité des urgences est en hausse. Cela s'explique également par l'absence de médecins libéraux régulateurs en charge des permanences de garde créant des tensions au centre 15.
Mais ces tensions s'expliquent aussi du fait d'une vaccination qui n'arrive pas à décoller selon Marianne Lainé. "La vaccination doit toujours arriver au milieu de l'automne mais malheureusement il n'y a que 50% de la population pour laquelle la vaccination est conseillée, qui l'a vraiment fait." D'ailleurs selon Santé Publique France ce sont biens "les personnes de plus de 65 ans [qui] sont les plus touchées avec une forte augmentation des hospitalisations et des décès". La grippe n'est pas à elle seule responsable de la situation. S'ajoute à cela l'épidémie de Bronchiolite. Si la circulation du VRS est en baisse, "les indicateurs d'activité hospitalière et les actes de kinésithérapie sont toujours en augmentation", poursuit Santé Publique France.
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