A la veille de l'application de la grande réforme portée par la loi "Plein-emploi", un nouveau cap s'annonce pour l'accompagnement des bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active). L'objectif ? Créer un écosystème autour de France Travail pour mieux accompagner les demandeurs d'emploi.
42% des bénéficiaires réinsérés : les résultats d'une expérimentation
A compter du mercredi 1er janvier 2025, la réforme du RSA introduit une nouvelle condition : le versement de l'allocation sera soumis à l'obligation de réaliser quinze heures d'activité par semaine. Les bénéficiaires devront ainsi formaliser leur engagement en signant un contrat avec leur conseiller France Travail.
Cette réforme repose sur les résultats d'expérimentations menées dans 49 départements ces 18 derniers mois. 42% des bénéficiaires suivis ont quitté le RSA, grâce à un retour à l'emploi ou une insertion professionnelle durable. "Ces personnes ne partent pas du RSA parce qu'elles sont radiées, mais parce qu'elles retrouvent un emploi. Et au-delà de l'aspect professionnel, elles retrouvent confiance en elles, elles se disent : 'J'ai des projets, je peux y arriver.'", a affirmé la ministre du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, en déplacement à l'agence France Travail d'Hérouville-Saint-Clair près de Caen.
Malgré le climat politique instable, Astrid Panosyan-Bouvet reste positive sur le dispositif qui tend à s'étendre sur le long-terme. "Il faut arrêter d'être dans l'idéologie et s'ancrer dans le réel", réagit-elle, au sujet des 15 heures de travail obligatoire pour garder le RSA. Elle affirme que ces heures peuvent être dédiées à la formation, à l'immersion en entreprise. "Ce qui marche, c'est un recrutement différent, immersif, qui prend en compte les aptitudes et la mobilité. Les 15 heures sont flexibles selon les profils, parfois c'est moins parfois c'est plus. Le but, c'est que le retour à l'emploi fonctionne."
Des problématiques territoriales
Dans l'agence France Travail d'Hérouville Saint-Clair, les élus locaux et les agents ont exposé à la ministre les problématiques plus globales auxquelles font face les demandeurs d'emploi. La mobilité, les difficultés de logement mais aussi les enjeux liés à la garde des enfants, qui sont souvent subis par les mères célibataires, ont notamment été identifiés. Des problématiques "qualifiées de freins périphériques, mais qui se révèlent essentielles", selon Astrid Panosyan-Bouvet.
Et pour y répondre, France Travail, les missions locales, Cap Emploi et les départements collaborent désormais étroitement pour construire un "collectif pour l'emploi" comme le définit la ministre du Travail et de l'Emploi.
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