Après plus de trois heures d'attente devant le tribunal de commerce de Rouen, ce mardi 16 octobre, la nouvelle est tombée comme une douche froide. Comme une terrible désillusion après l'optimisme affiché ces derniers jours. Les juges ont finalement tranché : la raffinerie, qui emploie 470 salariés, sera liquidée, avec maintien de l'activité pendant deux mois. Presque dérisoire au vu de la complexité du dossier, un délai a cependant été accordé jusqu'au 5 novembre pour trouver un repreneur.
Dans la foule des salariés, des cris ont jailli, des larmes ont coulé. "Pourquoi ne nous laisse-t-on pas notre chance ?" a déploré Yvon Scornet, l'un des porte-parole de l'intersyndicale. "Tous ont pris aujourd'hui la décision de nous tuer. Ce n'est pas possible de jeter autant de familles à la rue !".
NetOil n'a pas convaincu
Le dossier de reprise apporté par NetOil, jugé comme étant le plus sérieux, n'a finalement pas convaincu le tribunal de commerce. Selon ce dernier, la société "n'a pas répondu à toutes les questions et n'a pas pu prouver des capacités financières suffisantes", a rapporté Jean-Marie Valentin, l'avocat de l'intersyndicale.
"Il y a encore des repreneurs potentiels, mais je vois mal une possibilité de reprise. Si vous connaissez le Père Noël, apportez-le nous. Je pensais qu'aujourd'hui serait le jour de notre libération, c'est finalement celui de notre massacre", a lancé Yvon Scornet, avant de fondre en larmes un peu plus tard.
Présents lors de l'annonce de la liquidation, plusieurs élus locaux se sont également dit "sous le choc", à l'instar de Frédéric Sanchez, le président (PS) de la communauté d'agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe (Crea).
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