A partir du 29 décembre 2023, en pleine période des fêtes, certaines huîtres de Normandie, notamment celles de Grandcamp-Maisy et de Saint-Vaast-la-Hougue, ont été interdites à la consommation en raison d'un virus responsable d'intoxication alimentaire (norovirus). De quoi mettre un sérieux coup derrière la tête des ostréiculteurs, y compris ceux qui n'étaient pas concernés.
"C'est simple, nous n'avons plus rien vendu, alors que nous étions toujours ouverts", confie le professionnel Marc Vivier, cogérant de la Maison Vivier basée à Meuvaines, dans le Calvados, secteur qui n'a pourtant pas été concerné par l'interdiction. Les seuls clients qu'il voyait à sa boutique rapportaient leurs huîtres, demandant un remboursement. Victime collatérale du scandale sanitaire, il a dû attendre cet été pour que ses clients reviennent véritablement. "Là, c'est reparti, les gens ont retrouvé la confiance."
Les huîtres de la Maison Vivier se retrouveront sur certaines tablées de Noël.
Un bassin de purification
Sur le secteur de Meuvaines, tous les ostréiculteurs sont pourvus d'un bassin de purification des huîtres afin de réduire les risques de contamination. Les huîtres passent au minimum 72 heures dedans. "On met de l'eau qui est reposée, relativement propre, sans sédiment. On envoie de l'air, via un système, ce qui permet de casser les bactéries", explique le professionnel. Cela permet de mettre en vente ensuite un produit sain, propre à la consommation. "On ne veut pas rendre nos clients malades", poursuit logiquement Marc Vivier.
C'est dans ce bassin de purification que sont entreposées les huîtres afin de les rendre propres à la consommation.
Marc Vivier
La contamination des huîtres au norovirus à Grandcamp-Maisy l'an passé venait d'un problème de gestion de station d'épuration. "Nous sommes équipés pour bien faire, mais on ne peut pas gérer ce qui est envoyé dans la mer…", regrette le gérant de la Maison Vivier. Il apprécie le fait que cette question sanitaire soit prise avec sérieux par la Région Normandie ou la préfecture du Calvados, dont le préfet Stéphane Bredin est venu en visite mardi 17 décembre.
Désormais, il espère vivre un mois de décembre sans accroc, alors qu'il y réalise environ un tiers de son chiffre d'affaires annuel.
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