Attendu les 7 et 8 mars 2025 au Théâtre des Arts à Rouen, l'humoriste Manu Payet se livre sur son spectacle, Emmanuel 2.
Vous racontez dans ce spectacle votre expérience de jeune père, ça a été dur ?
"C'est le seul métier pour lequel il n'y a pas de formation. La seule formation que tu as c'est le fait d'avoir été un enfant et même ça, ça n'a pas toujours été réussi. Je viens d'une autre génération, mes parents ils n'ont pas fait Montessori. Donc il faut apprendre, essayer de comprendre, écouter. J'en parle dans le spectacle : il faut que je réussisse à faire aussi bien que la dernière fois quand je pense avoir réussi. Tu remets ton titre en jeu tous les jours !"
Que pensez-vous du public normand ?
"C'est un public qui se mérite. J'en discutais avec des Normands qui se trouvaient eux-mêmes hyper chaleureux et je leur disais que non ! Les Normands, ils ne rient pas à n'importe quoi ! Pour eux, le spectacle il est sur la scène, il n'est pas dans la salle et ça, j'adore ! Les Normands ne donnent pas leur confiance si facilement, et une fois que tu as compris ça, là tu es prêt pour venir faire le Théâtre des Arts à Rouen."
Vous avez un souvenir de cette
confrontation avec le public local ?
"J'étais déjà habitué à venir en Normandie, mais je ne savais pas que Forges-les-Eaux s'y trouvait. Alors que je commence à jouer là-bas, au bout de 15 minutes je me demande pourquoi ça ne se marre pas comme ailleurs. Le rire n'était pas assez long pour que je puisse reprendre ma respiration. Donc je leur demande : 'Forges-les-Eaux c'est en Normandie ?', tout le monde me répond oui et je leur dis que 'c'est pour ça que vous ne vous marrez pas' et là ils sont tombés par terre de rire !"
Globalement, quel est votre rapport avec la région ?
"J'y viens souvent. C'est comme un refuge pour moi et ça m'apaise. Ça me sort du tumulte parisien. Là je vous parle de la Normandie et même le son de ma voix s'est posé. Moi je vois deux vaches déjà je suis un autre homme. Je vais acheter mon beurre, les glaces de la ferme, je vais à mon Intermarché de Pont-Audemer, je suis le roi du monde."
Comment est venue l'idée d'une suite d'"Emmanuel" ?
"J'ai écrit 'Emmanuel 2' car j'étais content des retours du premier, le succès que ça a eu, la nomination au Molière, je ne m'attendais pas du tout à tout ça. Je me suis dit après que j'aimais bien ça contrairement à un tournage, l'idée de faire notre petit truc dans notre coin, on est quatre ou cinq sur la route, j'ai de la réplique à donner à personne. Je peux faire ce que je veux. C'est mon spectacle au cours duquel je raconte mon histoire et en même temps les gens me disent qu'ils se reconnaissent dans ce que je dis."
Quelle est la suite pour vous après "Emmanuel 2" ?
"Un spectacle ça se joue sur trois ans à peu près. Celui-là, ça fait à peine deux ans que je le joue. Je pense à la suite de la tournée, là il y a encore une bonne centaine de dates qui arrivent. Il y a des choses qui sortent bientôt sinon : le 24 janvier il y a l'arrivée de 'Super Mâle' sur Netflix, c'est un remake d'une série espagnole qui s'appelle 'Machos Alpha', on s'est vachement amusé à le faire. Après c'est un autre délire mais il y a une série tirée du bouquin 'Vivre avec nos morts' qui sort l'année prochaine sur HBO Max."
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