Le dioxyde d'azote (NO₂) est un polluant largement lié aux activités humaines, en particulier le transport routier. Issu principalement des moteurs thermiques, notamment diesel, il irrite les voies respiratoires et aggrave des maladies comme l'asthme ou la bronchite. Au Havre, environ 7% de la population sera encore exposée à des niveaux de NO₂ supérieurs aux futures normes européennes en 2025, selon Atmo Normandie.
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Avec la mise en place de la Zone faibles émissions (ZFE), cette proportion pourrait être réduite à 3,5% en 2030 si les véhicules Crit'Air 4 sont interdits, et à 3,3% avec l'exclusion des Crit'Air 3. Une avancée notable, mais loin de suffire pour atteindre les recommandations de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), qui fixent des seuils beaucoup plus stricts.
Des chiffres qui interpellent
Aujourd'hui, la quasi-totalité des habitants de la ZFE (97%) et 80% de la population de la métropole respirent un air dépassant les recommandations de l'OMS pour le NO₂. Même avec les scénarios les plus ambitieux pour 2030, ces chiffres restent quasiment inchangés. En d'autres termes, si la ZFE réduit l'exposition aux niveaux réglementaires européens, elle peine à répondre aux enjeux sanitaires plus exigeants.
Pour les autres polluants, comme les particules fines PM10 et PM2.5 (les chiffres représentant leur taille), les résultats sont encore plus mitigés. Par exemple, en 2030, un tiers des habitants de la métropole resteront exposés à des niveaux de PM2.5 supérieurs aux futures normes européennes, malgré les restrictions de circulation.
La ZFE : une solution, mais pas une baguette magique
La mise en place de la ZFE au Havre est un pas dans la bonne direction. En excluant progressivement les véhicules les plus polluants, elle réduit les zones critiques, notamment près des axes routiers. Mais les chiffres d'Atmo Normandie montrent que cette mesure ne suffira pas à elle seule.
Pour améliorer durablement la qualité de l'air, d'autres leviers devront être activés : développement des mobilités douces, transition énergétique pour les industries, ou encore rénovation des systèmes de chauffage.
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