Jeudi 12 décembre avait lieu le dernier lever des couleurs pour l'Emeraude, un des six Sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de classe Rubis.
Au terme de 37 ans de carrière, le navire a rejoint le port de Cherbourg où il a été désarmé puis mis à quai en attendant plus de précisions pour son futur.
A bord de l'Emeraude, la mission... mais aussi de bons souvenirs
Après une dernière cérémonie dans le port de Cherbourg, le sous-marin a été cédé à Naval Group, l'entreprise qui se chargera de sa déconstruction dans les prochains mois.
Des Suffren pour remplacer les Rubis
L'Emeraude est le 4e SNA de type Rubis à être démantelé. De cette génération de sous-marins, il ne reste que l'Améthyste et le Perle dans le service actif.
Des Rubis aux Suffren, un pas de géant dans la modernité.
"A l'origine, ces sous-marins n'étaient pas conçus pour durer aussi longtemps, mais grâce au savoir-faire de nos sous-mariniers, les Rubis sont encore opérationnels et à la hauteur des missions", explique le capitaine de vaisseau Matthieu Delafoy. Peu à peu, les Rubis seront remplacés par les Suffren. Deux sous-marins de cette génération sont déjà dans le service actif, le Tourville qui remplacera l'Emeraude est encore en phase d'essai à Toulon. Trois autres sous-marins devraient être livrés pour 2030 dont le De Grasse sur lequel sera affecté l'équipage de l'Emeraude.
Quel avenir pour l'équipage de l'Emeraude ?
Pendant la dernière cérémonie, le capitaine de vaisseau Matthieu Delafoy, commandant des escadrilles de SNA, a donné plus de précisions pour le dernier équipage du navire.
"L'Emeraude mis en retraite, la plus grande partie des sous-mariniers sera réaffectée sur le De Grasse, l'un des nouveaux SNA de la classe Suffren. Mais avant ça, ils auront plusieurs semaines de permission puis de formation pour se familiariser avec leur nouveau bateau." De son côté, Yoann Jose-Maria, le 41e et dernier commandant de l'Emeraude, ne suivra pas ses hommes sur le De Grasse "Pour moi ce sera une école à Paris pendant plusieurs mois. Puis je continuerai sur les sous-marins, oui, mais pas sur un SNA."
Les Suffren, plus gros… mais plus discrets ?
Pour les équipages de sous-mariniers, passer d'un Rubis à un Suffren, c'est faire un saut de 40 ans dans la modernité. "Les Suffren sont deux fois plus gros que les Rubis. Ainsi on gagne en autonomie : avec une meilleure capacité de stockage pour les vivres et pour l'armement." Ce gain d'espace n'en est en fait pas un pour les équipages. "D'abord il y aura plus d'équipements à bord et pour améliorer la discrétion acoustique, les dispositifs seront suspendus sur des plots amortisseurs." Ce système permettra de séparer la coque de l'ameublement et ainsi de filtrer les sons émis par le navire. "On parle d'un bâtiment 10 fois plus discret et c'est vraiment primordial en opération", souligne Matthieu Delafoy.
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