Le parquet avait requis à leur encontre 5 000 euros d'amende. Finalement, les quatre militants et la porte-parole de Greenpeace poursuivis par la justice après une action de l'ONG contre le terminal méthanier du Havre ont été relaxés, mardi 10 décembre. La relaxe a également été prononcée pour deux journalistes indépendants qui avaient couvert cette action de désobéissance civile, le jour de l'arrivée du terminal gazier, le Cape Ann, lundi 18 septembre 2023.
Ce jour-là, des militants de Greenpeace étaient parvenus à peindre la mention "Gaz kills" ("le gaz tue") sur la coque du navire, tandis que des plongeurs déployaient une banderole hostile au méthanier Cape Ann, appuyés par des kayakistes. Les cinq prévenus membres de l'ONG étaient quant à eux poursuivis pour non-respect d'un arrêté préfectoral maritime restreignant la navigation dans la rade du port du Havre et non-respect de la convention anticollision pour des faits d'abordage.
"Une victoire" pour Greenpeace
Déplorant une "mise en danger", le procureur avait donc demandé une amende à l'encontre des militants, lors de l'audience devant le tribunal maritime du Havre, en octobre dernier. A l'exception d'un pilote de bateau, il avait en revanche demandé la relaxe pour les faits d'abordage. Il avait aussi demandé la relaxe pour les deux journalistes, qui s'étaient inquiétés, devant les juges, des précautions de plus en plus nombreuses à prendre pour couvrir ce type d'événement.
"Dans le contexte d'une criminalisation grandissante des défenseurs de l'environnement, ce jugement est une victoire qui met aussi en lumière la légitimité de cette action dénonçant un projet à contresens de l'urgence climatique, commente Apolline Cagnat, responsable juridique à Greenpeace France, dans un communiqué, plus que jamais, il est nécessaire que les tribunaux portent une attention croissante à la protection des libertés individuelles, comme l'a rappelé la Cour européenne des droits de l'homme."
D'autres militants environnementaux sont poursuivis par la justice dans le cadre d'une action menée, quelques mois plus tôt, contre l'arrivée de ce terminal.
- action coup de poing
- action non violente
- Apolline Cagnat
- Cape Ann
- désobéissance civile
- environnement
- gaz de schiste
- Greenpeace
- journalistes
- justice
- Le Havre
- liberté de la presse
- ONG
- presse
- réchauffement climatique
- terminal méthanier
- terminal méthanier flottant
- tribunal maritime
- Tribunal maritime du Havre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.