En pleine période de Covid, une collégienne échange avec un certain Paul, qui dit avoir 17 ans. L'homme en a en fait 64. Ils communiquent chaque soir. Très vite, il lui envoie des messages crus et des vidéos où il se masturbe, lui disant de faire comme lui, ce qui la met mal à l'aise. L'adolescente de 13 ans le bloque sur ses réseaux, mais elle s'aperçoit qu'il commence à dialoguer avec ses petites-cousines. Alors pour les protéger, elle rétablit le contact. Elle émet des doutes et Paul s'énerve. Elle finira par se confier à sa mère qui porte plainte. Les enquêteurs retrouvent le prévenu, domicilié à Ifs, qui est mis en garde à vue le 16 avril 2020. Devant la justice le 5 décembre 2024, il explique qu'à cette période, il avait des problèmes de couple, ce que son épouse confirmera. "Je ne me reconnais pas dans ce comportement, je comprends que la victime ait été choquée", ajoute-t-il.
Prison avec sursis
La présidente donne lecture des messages, crus et pornographiques qu'il a envoyés à l'adolescence et s'étonne : "Vous vouliez des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans ?" "Non, répond-il, mais je reconnais que j'ai fait n'importe quoi." La jeune victime était présente, mais elle n'a pas pu parler. Sa maman a pris la parole pour dire tout le mal que ces échanges ont fait à sa fille. "Elle n'a plus confiance en les garçons maintenant." L'avocat général explique qu'il a effacé tous ses messages avant d'être entendu. Son avocate évoque le confinement qui a été la cause de bien des dérives sur les réseaux sociaux. Après délibéré, le prévenu est condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire pendant 2 ans, obligation de soins psychologiques, interdiction de contact avec la victime, de travailler avec des mineurs, inscription sur le fichier des délinquants sexuels. Il devra verser à la jeune fille 2 000€ pour préjudice moral, 1 920€ de frais d'avocat et régler 127€ de procédure.
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