Comme les vrais skippers du Vendée Globe, à l'instar de nos Normands Charlie Dalin et Louis Duc, j'ai pris le départ de la célèbre course autour du monde le 10 novembre. En revanche, je ne suis pas sur un bateau : je navigue sur mon canapé ou allongé dans mon lit grâce à Virtual Regatta. Un jeu en ligne qui me donne l'impression de participer à une épreuve mythique alors que je n'ai jamais mis les pieds sur un voilier.
Comme plus de 722 000 joueurs, je suis persuadé que je vais gagner avec mon pack, acheté pour moins de 25 euros, afin de bénéficier de tous les avantages du jeu. Désormais, j'ai l'impression de tout connaître du milieu en vous parlant de foils, de spi ou encore de winchs… Bon, en vérité, il y a quelques semaines, je ne connaissais pas ces noms… ni ce qu'ils signifiaient.
Des émotions incompréhensibles
Depuis quatre semaines maintenant, je tente d'avoir le vent en poupe en analysant la météo pour modifier les trajectoires de mon voilier, en m'assurant qu'il continue de fendre l'eau à une bonne vitesse. Je me connecte plusieurs fois par jour pour réaliser ces actions. A mon réveil, vers 3h45 du matin. Quand je rentre du travail vers 14h30. Après ma sieste, vers 17h et avant de dormir, vers 21h30. Je suis capable de rester une bonne quinzaine de minutes pour préparer mes trajectoires. Croyez-moi, on est loin de l'expérience de Louis Duc, skipper caennais engagé sur la course.
Lui m'a confié : "Nous sommes dépendants des sorties de fichiers météo pour travailler notre trajectoire. Et ensuite, on adapte le changement de nos voiles. Parfois, il faut sortir le ciré et ça peut nous prendre une heure et demie parce que ça ne se passe jamais comme prévu. Et nous, on doit gérer l'état de la mer et la casse." Ce qui n'arrive pas sur le jeu où, contrairement aux skippers, on peut se permettre d'aller au cœur des rafales de vent sans risquer notre santé.
Pour Louis Duc, Virtual Regatta est une manière "de démocratiser la voile, car cela permet de comprendre les aléas et la fiabilité de la météo et cela se rapproche au mieux de ce qui pourrait se passer sur un bateau". Cela permet également de suivre les participants qui sont réellement en mer et de se comparer (modestement) à eux, tout en faisant la course face aux autres internautes. A l'heure où je vous écris, je suis 77 572e alors que deux jours avant j'étais dans le top 35 000, mais qu'une semaine plus tôt, j'étais vers la 180 000e place. Un yoyo permanent qui me fait vibrer et qui m'incite à continuer à jouer au même rythme que les skippers qui sillonnent le globe.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.