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Alençon. Des réfugiés ukrainiens contraints de quitter leur logement avant la fin du mois

Société. Plusieurs dizaines de réfugiés ukrainiens hébergés au foyer de l'Afpa d'Alençon et à l'ancienne clinique de Flers vont bientôt devoir quitter leur logement, a annoncé la préfecture. Une situation que dénonce la section alençonnaise de la ligue des droits de l'Homme.

Alençon. Des réfugiés ukrainiens contraints de quitter leur logement avant la fin du mois
Des militants pour la ligue des droits de l'Homme ainsi que plusieurs réfugiés se sont réunis à Alençon, vendredi 6 décembre.

C'est une annonce que la ligue des droits de l'Homme n'arrive toujours pas à comprendre. Dans l'Orne, 36 réfugiés ukrainiens hébergés au foyer de l'Afpa d'Alençon et à l'ancienne clinique de Flers vont bientôt devoir quitter leur logement, a annoncé la préfecture. "Ils doivent partir avant le 31 voire avant le 15 décembre", déplore Jean-Jacques Oesinger, militant pour la ligue des droits de l'Homme à Alençon. "Ils n'ont pas reçu de proposition de logement et ils n'ont reçu aucun document écrit comme quoi ils devaient quitter les lieux", poursuit-il.

Dans un communiqué, la préfecture affirme que les 36 réfugiés étaient hébergés "dans des conditions qui étaient temporaires. L'Afpa doit recouvrer ses capacités pour répondre à ses missions et l'ancienne clinique de Flers doit être réhabilitée". Au total, 550 personnes en provenance d'Ukraine ont été accueillies dans l'Orne depuis 2022. 

Vendredi 6 décembre, les militants de la ligue des droits de l'Homme d'Alençon se sont réunis à la salle Baudelaire, près de la halle aux toiles. "On est dans une situation d'urgence absolue, confie Dominique Froger. Concrètement, ces personnes peuvent se retrouver sous les ponts à partir du 15 décembre. Il est inconcevable de les laisser à la rue, surtout à cette période de l'année", poursuit-il.

"Tout le monde abandonne ses promesses"

Quelques familles ont été accompagnées par l'association Coallia pour trouver un nouveau foyer. Les personnes seules affirment quant à elles n'avoir reçu aucune proposition de logement. "Quand on est arrivés, on a été très bien accueillis. Le maire nous avait même promis de nouveaux logements au bout de six mois, se souvient Svetlana, qui n'a pas souhaité communiquer son nom de famille. En 2022, elle était arrivée seule en France après avoir perdu son fils et ses parents dans les bombardements russes. Aujourd'hui, trois ans plus tard, on sent que tout le monde abandonne ses promesses. Je suis très inquiète, car je ne connais pas mon avenir. Je ne peux pas retourner en Ukraine, car ma ville a été détruite", confie-t-elle.

En octobre, les services de l'Etat avaient proposé plusieurs solutions aux Ukrainiens pour leur permettre de trouver un nouveau logement plus facilement. "Ils leur ont proposé de trouver du travail, mais la barrière de la langue est un problème. Ils ont aussi suggéré de faire un changement de statut en demandant l'asile", explique Jean-Jacques Oesinger. Danylo, 19 ans, a opté pour la deuxième option et sa demande a été acceptée. "On m'avait dit que cela aiderait l'organisme qui m'accompagne dans les démarches. Finalement, l'organisme m'a dit de me débrouiller", conclut-il.

Une prise en charge en 2025

Dans son communiqué, la préfecture de l'Orne assure que ces personnes seront prises en charge à compter de 2025. Elle écrit également que "la mobilisation est forte et le restera pour l'accueil et l'intégration des personnes déplacées d'Ukraine. Dès lors qu'elles choisissent de rester dans le département, ces personnes ont en même temps le devoir de s'engager dans des démarches d'intégration sociale et professionnelle".

En 2024, l'ensemble de ces dispositifs financés par l'Etat représente un budget de 2 140 000€.

Notre reportage sur le sujet

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