Mercredi 4 décembre, une vingtaine d'agriculteurs de la Coordination Rurale de la Manche se sont rassemblés dans le Cotentin pour manifester. "On a entendu parler de lait en provenance d'Irlande qui profiterait aux grandes laiteries normandes. Aujourd'hui notre but c'est d'intercepter les camions de marchandise à la sortie du bateau", explique Yannick Bodin, le président du syndicat.
23 tonnes de beurre irlandais pour Arras
Sans détériorer les chargements ni bloquer les transferts, les manifestants ont cherché qui commande ce lait en Irlande. Pendant plus de 3h, ils ont filtré tous les camions qui sortaient des bateaux. Parmi les cargaisons, il y avait : du bétail, des produits pharmaceutiques, des chargements non comestibles, mais aussi des camions lourdement chargés de beurre (23 tonnes), de viande ou de fromage pour des grandes distributions françaises. "Ce n'est pas normal que la France aille chercher dans d'autres pays des produits qu'on pourrait très bien produire nous-même", souligne Frédéric Marie, le vice-président du syndicat. Hervé, le chauffeur du camion de beurre a trouvé lui-même la situation aberrante : "c'est vrai qu'arriver en pays normand avec du beurre, bon…"
"Les autorités inefficaces"
Devant cette lourde cargaison, les agriculteurs ont fait arrêter son camion pour l'ouvrir et vérifier que la provenance du beurre soit mentionnée sur les emballages. Au moment d'ouvrir la remorque, le verrou est sous scellé. "Allez chercher le pied de biche", lance Yannick Bodin. L'arrivée des forces de l'ordre a stoppé la manœuvre. "Messieurs, si vous forcez l'ouverture, c'est une effraction et il y aura des poursuites". Seule la douane peut faire ouvrir le camion, et loin du public. "Même les forces de l'ordre sont inefficaces ici. Elles ne veulent rien faire, tout dépend des autorités supérieures et c'est encore les mêmes qui se retrouvent bloqués !", analyse le président de la Coordination Rurale de la Manche.
Une vingtaine d'agriculteurs de la Coordination Rurale de la Manche sont venus manifester.
Après le filtrage, les agriculteurs se sont rendus à la sous-préfecture de Cherbourg pour faire entendre leurs revendications.
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