Elle est présentée comme une petite "révolution" dans la maîtrise des incendies. La lance diphasique, développée par la société Zelup, est actuellement utilisée en Seine-Maritime avant son potentiel déploiement à l'échelle nationale. Plus économe en eau, moins lourd et donc plus confortable pour les pompiers, ce nouvel outil devrait s'imposer à l'avenir dans la gestion courante des incendies en France. Le Sdis 76 (Service d'incendie et de secours de Seine-Maritime) et la brigade des pompiers de Paris ont été choisis pour tester cette innovation technologique en situation réelle pendant environ deux ans.
Plus légère, la lance diphasique permet aux pompiers de mieux se mouvoir lorsqu'ils progressent contre le feu. La dispersion des fines gouttelettes permet aussi de créer une bulle de fraîcheur autour des pompiers.
Contrairement à une lance à incendie traditionnelle qui utilise 500 litres d'eau par minute, la lance diphasique projette, elle, environ 100 litres par minute, soit cinq fois moins d'eau utilisée.
Cinq fois moins d'eau utilisée
Concrètement, la lance est liée à un dispositif d'air comprimé qui vient fragmenter l'eau afin de créer du brouillard, composé de fines gouttelettes, rappelant l'effet d'un brumisateur. "Cela permet d'utiliser cinq fois moins d'eau pour le même usage", explique Eric Tirelle, lieutenant-colonel en charge du projet innovation pour le Sdis 76. Il s'agit "d'augmenter le potentiel de l'eau, poursuit le pompier, et le tuyau est plus facile à porter vu qu'il est moins lourd et moins chargé en eau." L'effet de dispersion de l'eau permis par la lance a cet avantage aussi d'être plus efficace en termes d'extinction. La lance sera, dans un premier temps, utilisée pour les "feux du quotidien" : feu d'appartement et de pavillon ou feux urbains.
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Près de 320 pompiers de Seine-Maritime sont formés à l'utilisation de la lance diphasique, comme ici au plateau technique de Tourville-la-Rivière, école à la gestion du feu en situation réelle.
Trois véhicules du Sdis 76, répartis entre Rouen, Le Havre et Dieppe, ont été modifiés pour accueillir le système d'extinction diphasique. Le coût est de 60 000 euros par camion.
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