"Les chefs d'entreprise sont très inquiets", confirmait Fabrice Tourres, président du Medef Seine Estuaire, quelques heures après l'usage de l'article 49-3 de la Constitution par le Premier ministre, Michel Barnier, lundi 2 décembre. Avant ce nouvel épisode politique, le patronat redoutait déjà de voir les députés adopter un budget 2025 "qui alourdisse encore les charges des entreprises et demande aux entreprises d'être les principaux financeurs du déficit de l'Etat".
Moins d'embauches et d'investissements
Après l'euphorie des Jeux olympiques, "qui avaient donné une belle image de la France" notamment aux investisseurs étrangers, le président du Medef local constate déjà "des signes de ralentissements de l'économie avec des secteurs qui souffrent, aussi variés que la chimie, la verrerie, le BTP, le commerce… On n'a pas besoin en plus d'incertitude." Concrètement, certaines entreprises "n'embauchent plus, annulent leurs investissements".
Fabrice Tourres
La censure "ne résoudrait rien"
Or, la censure du gouvernement de Michel Barnier se profile, mercredi 4 décembre. "Si le gouvernement sautait, cela ne résoudrait rien estime Fabrice Tourres. On peut imaginer à terme faire sauter la présidence de la République… Mais une nouvelle élection nous entraînerait dans un processus long", poursuit le représentant des dirigeants, qui rappelle en outre qu'une nouvelle recomposition de l'Assemblée nationale serait impossible avant l'été prochain. "Tout ce qui est de nature à faire sauter le gouvernement serait une nouvelle source d'instabilité pour le pays et donc très mauvais pour l'économie", conclut-il, regrettant "des jeux politiques que l'on a du mal à comprendre, surtout dans une période où l'on a besoin de visibilité, à travers le monde".
Fabrice Tourres
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