La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris va avoir lieu pour le grand public, samedi 7 et dimanche 8 décembre. Après l'incendie le 15 avril 2019, les artisans ont travaillé d'arrache-pied, d'abord pour déblayer les décombres, ensuite pour rebâtir l'église. Dans la Manche, plusieurs entreprises du département ont participé à ce chantier d'exception.
Des cloches restaurées à Villedieu
Les cloches ont été restaurées à Villedieu-les-Poêles, là où elles ont été fondues. "Il y avait deux cloches qui nécessitaient un traitement thermique. Le reste d'entre elles, on était plutôt sur un travail de nettoyage. Mais, pour faire sonner une cloche, on a un certain nombre d'accessoires, qui méritaient un entretien", explique Paul Bergamo, le directeur de la fonderie de cloche Cornille-Havard. Il ajoute : "quand on travaille pour Notre-Dame, on ne peut pas faire les choses à moitié, il faut faire les choses de manière encore plus parfaite." Ce chantier a été "extrêmement fort et émouvant".
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Un escalier Made in Coutances
Les ateliers Aubert-Labansat, une entreprise de menuiserie de Coutances, ont participé au chantier. Ils ont réalisé l'escalier de la flèche, en tant que sous-traitant du groupement formé par Le Bras Frères (Meurthe-et-Moselle), mandataire, Asselin (Deux-Sèvres), Cruard Charpente (Mayenne) et MdB Métiers du bois (Val-de-Marne), chargé de la reconstruction de la charpente de la flèche. "C'est un escalier qui fait 13m de haut, hélicoïdal", détaille Julien Montier le directeur général. Il poursuit : "Le diamètre de la base est plus important qu'en partie haute, c'est une base de tronc conique. En plus, il y a 30cm de faux aplomb. On a aucune pièce identique, pas un seul morceau de bois qui est le même qu'un autre." Comme l'ancien avait brûlé, il a fallu presque enquêter pour retrouver comment l'installer.
Un escalier à réinventer, sans modèle
Un ameublement repensé notamment par un Valognais
Il y a tout le travail effectué sur le bâtiment, mais aussi un travail, plutôt du côté du diocèse de Paris, pour l'aménagement intérieur du lieu de culte. Pierre Manuelle, Valognais d'origine habitant en Ile-de-France, a accompagné le diocèse de Paris, affectataire des lieux, en tant qu'assistant maître d'ouvrage. "Il y a eu tout le réaménagement intérieur de la cathédrale, la lumière, le son, la captation… et puis, sur la partie plus fonctionnelle, le mobilier, le mobilier liturgique", illustre-t-il. L'idée, par exemple, est que la lumière évolue en fonction du temps liturgique dans l'année. Il conclut : "On est content que le culte puisse reprendre, et que les fidèles puissent revenir prier et que tous les visiteurs et les touristes puissent découvrir cet édifice, et que chacun puisse être touché par la beauté du lieu."
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