Noël, ce sont les lumières qui scintillent, les sapins décorés et les petites attentions qui réchauffent le cœur. Mais que serait cette fête sans ses chansons ?
Il est 10h lorsque je pousse la porte de la salle Armel, nichée dans un bâtiment de l'Université, rue Lebisey à Caen. A l'intérieur, tout le monde est déjà en place, cahiers de chant sur les genoux. Joseph Abanda, le chef de chœur, me présente aux 83 chanteurs amateurs. Mon visage leur est inconnu, mais les membres de la chorale Université inter-âge (UIA) m'accueillent avec des sourires chaleureux et sincères.
Pas de fausses notes
Rapidement, je me laisse prendre au jeu. Main sur la poitrine, je reproduis les exercices d'échauffement : "Il faut sentir les vibrations", nous rappelle Joseph. Une fois les cordes vocales réveillées, on attaque les choses sérieuses : les chants de Noël. Dans quelques jours, mercredi 11 décembre, un grand rendez-vous attend le groupe : le traditionnel marché de Noël, où ils se produiront. Mes voisines me tendent une partition pour suivre la première chanson : Noël à la Nouvelle-Orléans. Il n'est pas simple de découvrir un texte tout en le chantant. Je me perds entre les notes, les mots et les refrains. Je fredonne quelques phrases en yaourt avant de retrouver mon chemin, aidée par une de mes camarades qui semble être dans la même panade que moi. Très vite, je réalise aussi que je n'ai peut-être pas choisi le bon côté du groupe. Me voilà entourée de sopranos, ces voix cristallines capables d'atteindre des notes vertigineuses. Un défi pour moi, qui aurais sûrement été plus à l'aise parmi les altos, les basses ou les ténors, ces voix plus graves, souvent masculines, installées au centre de la chorale. Mais pas question de reculer ! Je m'applique à suivre les instructions du chef et à viser ces notes aiguës, parfois avec succès, parfois moins…
Un répertoire varié
La chorale interprète toutes sortes de chants : "des classiques à la musique actuelle, du gospel, du blues". Ce jour-là, on chante Douce nuit et Vive le vent. On interprète aussi Diego, libre dans sa tête de Michel Berger ou La Seine de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis. Joseph Abanda est jovial, mais ne manque pas d'exigence. Il n'hésite pas à rappeler à l'ordre les bavards du fond ou les sections qui peinent à suivre son tempo. Quand il nous gronde gentiment, des regards amusés et complices s'échangent dans les rangs. On rit, on s'excuse et on reprend, motivés. "Pour faire ce métier, il faut aimer les gens, me confie Joseph Abanda. Chanter, ça permet de nouer des liens et de faire des rencontres."
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