Emmenés par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, les exploitants et producteurs de Seine-Maritime sont de retour dans la rue. Après une première reprise de leur mouvement la semaine dernière au Havre, ils étaient de retour à Rouen, mardi 26 novembre, devant l'Agence de l'Eau pour une action symbolique qui a réuni une petite cinquantaine de manifestants. Toujours engagés dans la lutte contre le Mercosur, l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays d'Amérique Latine, les agriculteurs seinomarins sont venus aussi pour réclamer plus de "simplification administrative", une revendication déjà exprimée lors de leur premier mouvement historique, lancé l'an dernier.
L'Agence de l'Eau symbole des contraintes administratives ?
L'Agence de l'Eau, installée sur les quais rive droite est, pour eux, le symbole justement de ces contraintes normatives qui "pourrissent" leur quotidien. "L'Agence de l'Eau, c'est le paroxysme de la norme dans la norme", revendique Bruno Ledru, président de la FNSEA 76 venu avec une cinquantaine d'agriculteurs du département. Ces derniers ont entouré l'établissement d'une bâche et ont déversé du foin devant, symbole de leur ras-le-bol. "Ils inventent des normes tous les ans qui ne sont jamais évaluées", déplore le président de la FNSEA 76, si bien que les agriculteurs "sont quasiment tous en infraction", poursuit-il. "La norme va tellement vite, vous construisez un bâtiment, cinq ans plus tard il n'est plus aux normes."
Bruno Ledru, président de la FNSEA 76
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Fin du Mercosur, simplifications administratives, et moins de contraintes environnementales, restent les grandes priorités des agriculteurs qui doivent se faire entendre dans un contexte déjà budgétaire très tendu. "Ces priorités-là, elles ne coûtent pas d'argent", prône de son côté Jocelyn Pesqueux, producteur laitier en Seine Maritime et membre de la FNSEA. "On ne réclame pas d'argent, on réclame du bon sens pour que l'on fonctionne correctement."
"On a le sentiment d'être trompé", déplore Xavier Vandenbosch, éleveur de porc dans le département. Moins d'un an après leur mouvement, les agriculteurs attendent toujours que leurs revendications soient retranscrites dans la loi après les annonces du gouvernement cette année. "On nous a promis des améliorations à travers une loi donc on savait qu'il fallait du temps mais on ne va pas encore attendre, cela devait être signé déjà en juin/juillet". En effet, l'examen de la loi d'orientation agricole a été retardé notamment du fait de la dissolution de l'Assemblée nationale cet été. Le projet de loi devrait revenir sur la table des sénateurs en janvier 2025.
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