Le monde agricole est en colère. Tous les syndicats se mobilisent pour porter la voix des exploitants. A Coutances, mardi 26 janvier, la Coordination rurale de la Manche a mené une série d'actions pour exprimer cette exaspération. Une demi-douzaine de tracteurs et une quinzaine d'agriculteurs se sont mobilisés. Tout a commencé au siège de l'Office Français de la biodiversité (OFB) en milieu d'après-midi. De la terre a été déversée devant le bâtiment, ainsi que des carcasses de sangliers et de renards.
De la terre a été déversée devant l'@OFBiodiversite de Coutances. pic.twitter.com/F7J7ZjRyfa
— Tendance Ouest (@tendanceouest) November 26, 2024
Des carcasses de sangliers et de renards ont été déposées devant le siège et sur le tas de terre. "Ce sont des nuisibles, comme l'OFB", glisse un agriculteur.
Sur le tas de terre, des têtes de sangliers ont été déposées.
"Quand les mots ne suffisent plus, les actes parlent", lance Yannick Bodin. "On n'est pas contre l'écologie", ajoute le président de la Coordination rurale de la Manche, Yannick Bodin. Les agriculteurs estiment que l'OFB applique les normes avec trop de zèle et sanctionne trop. Ils refusent aussi qu'ils entrent dans les propriétés sans s'annoncer. "Qu'ils fassent de la prévention, qu'ils soient là pour faire de la pédagogie, qu'il y ait beaucoup plus de dialogue avec les agriculteurs. On n'est pas là toujours pour être des sanctionnés", renchérit Yannick Bodin. Les éleveurs regrettent notamment la manière dont les dossiers sur la taille des haies, l'entretien des cours d'eau ou encore la gestion des nuisibles sont gérés par l'OFB.
La sous-préfecture de Coutances a aussi eu le droit à une benne de botte de paille et de pneus. pic.twitter.com/VNSylM9zPS
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La deuxième étape était la sous-préfecture de Coutances, pour se faire entendre de l'Etat, notamment sur le Mercosur - l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et des pays d'Amérique du Sud - le poids des normes ou encore les coûts de production.
L'accès à la sous-préfecture a été barré par une botte de paille.
Le troisième arrêt a été au siège de l'association Manche Nature Environnement. La Coordination rurale considère que l'association "met la pression à un éleveur, François Cerbonney, qui est sur Genêts. A force, c'est de l'acharnement". Manche nature environnement demande la destruction de la bergerie de l'éleveur, installée dans la baie du Mont-Saint-Michel. "Manche nature environnement ferait mieux de s'occuper du littoral, du surtourisme et du manque de centre de traitement des eaux usées. Je pense que leur rôle n'est pas d'emmerder un agriculteur", poursuit Yannick Bodin. François Cerbonney n'est pas adhérent à la Coordination rurale. "On a pour tâche de défendre tous les agriculteurs, quel que soit leur syndicat", détaille le président de la Coordination rurale. Il va mener une liste aux prochaines élections à la chambre d'agriculture de la Manche.
Manche nature environnement a vu son volet tagué. Ce tag est en soutient à un éleveur de Genêt, en procès avec l'association.
Fin d'action à Coutances devant le centre Leclerc. D'autres opérations sont prévues dans la soirée à Saint-Lô. pic.twitter.com/CpCPEaeSC2
— Tendance Ouest (@tendanceouest) November 26, 2024
L'action s'est terminée au centre Leclerc.
Les agriculteurs restent mobilisés ce jeudi soir à Saint-Lô.
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